Un pied. Un pied fin, un pied blanc, un pied de femme, un pied de Pharista. Pharista qui n’aimait pas que l’on s’endorme devant sa porte, surtout avec un bout de… d’herbe dans la bouche, surtout que c’était un chasseur de prime. Et surtout qu’elle était accompagnée d’un général, ah non ça on s’en fichait. Au fond peut importait sa réputation, qu’elle soignait certes. Mince, c’était pas un peut paradoxal ça ? Bref, elle commença à tapoter du bout du pied le corps de l’endormi. Mais il ne voulait pas bouger, une blague ou un profond sommeil ? Peut importait, la jeune femme s’accroupit et commença à parler.
« Petit cadavre de Wakai Ogosoka, veuillez disparaître vite fait de devant ma porte. Pas que je ne supporte pas la vue des morts, mais que quand j’en vois un mal rangé j’aime à le brûler. »
C’était un soldat, un chasseur de prime, il avait donc un minimum d’entraînement. Si après tout cela il ne se réveillait pas elle le ferait renvoyer, disparaître de la surface du commerce. Mais c’était impossible, même les domestiques se réveillaient vite fait face à la voix douce et un peut menaçante de Pharista. D’ailleurs que faisait-il ici celui-là ? Elle avait oublié, elle oubliait souvent, mais personne ne lui en tenait compte, sauf les suicidaires ou les hauts gradés. Ah, si seulement elle était Dieu, elle aurait put faire disparaître vite fait ceux qui lui reprochaient d’oublier des choses. Est-ce que c’était de sa faute, si leurs explications sur les missions duraient une heure ? Elle avait toujours besoin d’un résumé, sauf face à l’empereur, devant lui au moins elle faisait attention.
Sans faire attention si le ‘cadavre’ avait bougé elle ouvrit la porte coulissante et passa par-dessus. Il était bien assez insolent pour l’arrêter si besoin, et puis au pire elle l’appellerait, quand elle se serait souvenue pourquoi il était là. Ah, si seulement toutes les choses intéressantes ne se passaient pas ici ! Elle serait partie depuis bien longtemps.
« Bon sinon, môssieur le général. Qu’avez-vous de beau à me raconter ? Pas de déclaration de guerre pendant la journée ? Pas de conspiration ? »
Non, bien sûr que non, évidement que non. Qu’est-ce qu’elle en avait mare de ce monde ennuyeux ! Soudain elle se rendit compte d’un problème, encore une fois elle s’était sentie chez elle dans son bureau, et encore une fois elle s’était dévoilé aussi irrespectueuse qu’elle l’était. Déjà en passant le corps elle s’était étirée comme s’il sortait d’un long et lourd sommeil. Ensuite elle était allée s’affaler sur des coussins qu’elle avait apporté ici dès son emménagement. Oh et puis tant pis ! Il était général après tout, Wakai aussi était au courant de son mauvais caractère, elle pouvait bien se laisser aller un peut. Elle soupira longuement et marmonna :
« Le monde est parfois trop juste. »
Puis finalement elle se redressa, comme si un électrochoc l’avait traversée.
« Ah ! Wakai ! Qu’est-ce qu’il y a ? »
Après tout autant lui demander à lui, elle était bien trop distraite pour s’en souvenir maintenant. Si elle avait oublié, elle avait oublié, pas la peine de chercher plus loin.
[HRP: C'est fou, j'ai l'impression que Pharista change à chacun de mes posts.... Ca fait pas trop bizarre ?]