Quel ennui mes aïeux

Dans les cuisines il y avait un drôle de murmure, et une étrange rumeur. On racontait des fours aux pâtisseries que le bras droit de l’empereur était dans les parages. Oui oui, la jeune femme douce et agréable qui suivait l’empereur un peu partout. Mais que faisait-elle ici ? Et puis, et si en fait ce n’était pas elle ? Et si c’était… un fantôme ? Non, un être du ciel venant répandre la grâce sur la terre. De nombreuses hypothèses firent le tour des cuisines, et certains sont encore persuadés qu’un esprit vengeur aurait pris l’apparence d’un être magnifique et ailé et serait venu les hanter dans leur pauvre cuisine. Mais bon, ceux-ci ne sont que des idiots crédules, notre visiteuse n’a en vérité rien de surnaturel… enfin d’un certain point de vue.

Alors moi, je vais vous dire ce qu’elle faisait ici, Pharista Ayaki : elle s’ennuyait. Et oui, elle s’ennuyait magistralement dans ce palais si joli et pimpant, et puis au final ils étaient tous pareils là-bas : de grosses brutes puantes ou des savants totalement ennuyeux. C’est pourquoi elle était délicatement assise sur l’une des hautes tables de la grande cuisine du palais, sous les regards étonnés des employés. Aujourd’hui elle ne voulait pas faire la sainte nitouche, certes elle serait toujours aussi douce et calme, mais ses propos n’étaient pas ceux d’une dame. De toute façon, sa présence ici en elle-même était saugrenue, alors autant l’être totalement.

« Mais ne fais pas attention à moi je te diiis. Continue à cuisiner, continue ! C’est bien moins ennuyeux que les conseils pleins de débiles. »

Audacieuse me direz-vous ? Pas vraiment, peut-être juste inconscient, mais le plus plausible est qu’elle savait très bien que personne n’oserait révéler ses propos. Elle ne craignait pas grand monde, après tout l’Empereur avait sa confiance absolue.

« Comment tu t’appelles ? Non, ne t’arrête pas pour me répondre.
-Je suis Kyôro, Dame Ayaki.
-Bien bien Kyôro, cela fait longtemps que tu es ici ?
-Bientôt trois ans, Dame Ayaki.
-Ooooh, mais ça fait longtemps ça. »

Et sur ces mots elle fit un petit rire assez moqueur, pour la grande honte du cuisinier qui se plongea d’avantage encore sur son travail. Autour ce n’était que grognements et regards intrigués, pourquoi donc la Poupée prêtait attention à cet incapable de Kyôro ? Et bien, parce qu’il était laid, et oui Pharista s’était postée à côté de lui et parlait à lui car il était laid. Pourquoi un laid ? Et bien déjà pour souligner davantage encore sa grâce, et puis les laids étaient souvent très tourmentés. Elle avait hâte de voir tous les problèmes qu’allait avoir Kyôro après cette conversation… Pas qu’elle soit vraiment sadique, mais plutôt qu’elle se moquait des autres tant que c’était pour tuer son ennui. Le regard soudain dans le vague, Pharista songea à toutes les ruses qu’elle pourrait user pour lui compliquer encore plus la vie…
Elle soupira d’autant plus, elle haïssait ce genre de situation où il n’y avait qu’ennui. Quand donc pourrait-elle profiter des débilités d’un prétentieux nouveau gradé ? Quand donc pourrait-elle savourer les délices des complications politiques et sociales ? Si seulement la princesse pouvait se faire enlever, ou alors si elle tombait amoureuse d’un paysan. Ou plutôt un haut gradé qui tromperait l’empereur… Mais oui ! Un haut gradé fou amoureux de la princesse, qui l’enlève alors que celle-ci aime un paysan, mais une ninja amoureuse du haut gradé se met à la recherche du couple pour tuer la princesse ! Cela au moins, c’était intéressant, même si elle pouvait rêver pour avoir de telles complications. Tout ce qu’elle pouvait pour le moment c’était embêter quelques petits cuisiniers ou domestiques, ou encore observer l’empereur qui était un personnage assez intéressant.

« Dis Kyôro, pourrais-tu me rendre un service ?
-Bien sur, dame Ayaki.
-Non, oublie ce que je viens de dire. »

Elle ne pouvait tout de même pas lui demander de faire le plus grand scandale connu au monde, cet idiot n’était bon qu’à la cuisine. Et encore, ça n’avait pas l’air très beau…
Encore un soupir de la part de Pharista vint s’ajouter aux autres. Mais quel ennui mes aïeux, quel ennui.

Warui arriva dans les cuisines royales. Comme d’habitude sa sentait toujours bon. Il avait vraiment faim alors il pressa le pas mais ne put s’empêcher d’allez draguer quelques cuisinières au passage. Il s’était forgé une réputation de gentleman, il fallait dire qu’il préféré la compagnie d’une femme a celui d’un homme. Cependant il sentait qu’une atmosphère étrange régnait dans cet endroit.

« Oss Kyôro ! J’ai vraiment faim ce soir comme d’habitude s’il… »
Soudain il se tût. C’est comme si il avait vu quelque chose que le commun des mortels ne devait pas voir, une sorte de révélation… non de miracle !
Le bras droit de l’empereur était la ! Il se serait attendus à la voir n’importe où mais pas là ici dans la cuisine !
Il sourit, cacha sa surprise.

« Bonsoir Ayaki-dono ? Comment allez vous ce soir ? »

Il se déplaça prit le bol de ramen que lui tendait Kyôro et s’assit par terre. Pharista Ayaki… c’était une des personnes les plus proches de l’empereur et aussi une des rares personnes à avoir acceptée l’arrivée d’un mercenaire à une des plus haute fonction de l’empire. La majorité des nobles qui lui étaient hostile furent convaincu par Pharista avec de simples mots. Mais ce qu’il n’arrivait pas à comprendre c’est pourquoi le bras droit de l’empereur qui devait logiquement être la première personne à s’opposer à l’arriver d’un mercenaire à un si haut grade, avait non seulement acceptée mais aussi favorisée son intégration dans la plus haute sphère de la société.

*Je me demande à quoi pense cette femme. Elle ma l’aire sympa mais… Humm ce ramen est bon. En tous cas j’arrive pas a la cerné. Mais bon c’est pas si important après tous.*

Il se tourna vers Ayaki et ne put s’empêché de la regardé. C’était une habitude chez lui de regardé les femmes comme une œuvre d’art, une estampe qui décorait une chambre. Cette peau qui semblait si douce, ce corps mince et svelte caché dans des vêtements évasés. Et ce cou mince qui portait un visage fin sur le quel se dessinait des lèvres raffinées. Et ce joli petit nez ne faisait que parfaire son visage. Mais ce qui retenait le plus son attention c’était ses yeux. Si bleu si profond on dirait qu’il voyait la mer. Si cela aurait été possible il serait capable de resté là à les regardés pour l’éternité.
Il sourit.
*Ah cette femme est vraiment belle. Mais qu’est ce qu’elle fait là ?*
Puis entre deux bouchées dit :
« Excusez ma curiosité mais que fait une dame comme vous dans un endroit pareil ? Et puis tant que vous y êtes prenez un bol de ce délicieux ramen et joignez vous a moi, dit il en souriant, je n’aime pas manger seul. »

Les yeux bleus de Pharista semblèrent s’allumer à la vue du général, et un fin sourire vint dissiper l’ennui total qui y régnait auparavant. Oshoku Warui, nouveau général auparavant mercenaire. Il faisait partie de ces gens qu’elle espérait voir grandir, s’épanouir pour finalement s’écraser sur le sol comme un vulgaire oiseau chassé. Quand donc Warui dépasserait-il son statut pour essayer de faire un coup d’Etat ? Elle attendait cela avec impatience, il semblait avoir de l’ambition, et rien n’était plus amusant qu’une ambition brisée en plein cours. Il parlait de façon assez légère pour un général, on n’avait pas du lui apprendre que les longues phrases compliquées et pompeuses étaient synonymes d’intelligence ici. Enfin, que du point de vue des idiots. Par contre il lui déplaisait en lui ‘volant’ Kyôro, ce petit cuisinier l’amusait bien avec sa timidité. Et à présent elle ne pouvait plus l’embêter en paix. Remarque le nouvel arrivé n’était pas une mauvaise pioche.

« Bonsoir à vous. Je me porte très bien je vous en remercie. Et vous cher ami ? »

Ami. Elle utilisait souvent ce mot, pour un oui ou pour un non, alors que ceux-ci étaient plutôt loin d’être ses amis. Mais elle avait appris qu’être l’ami du bras droit de l’empereur était très utile pour ces gens, et elle ne se privait jamais de les voir se vanter d’avoir été appelé « ami ». Ah, vous vous demandez pourquoi elle a si bien accepté Warui ? Pour la simple et bonne raison qu’il n’était pas fait pour se poste, enfin disons qu’elle doutait que ce genre d’homme reste à leur place. On leur tend la main et ils prennent le bras, mais c’était tellement amusant ! Oui, follement amusant de voir quelqu’un qui n’était pas à sa place. Il essayait bien d’être galant et distingué, mais il était différent. Il n’était pas capable de se prosterner devant le premier venu, ce qui était un désavantage certain. Elle par exemple, faisait toujours des politesses. Certes elle faisait exprès de s’intéresser aux plus laids ou aux moins importants juste pour attirer la jalousie, mais ceci n’est qu’un petit détail…

Elle remarqua vite le regard de l’intrus, il la dévisageait comme une bête étrange. Non plutôt comme une œuvre d’art, ce qui lui plaisait déjà un peu plus. Il serait étrange de le voir faire cela face à la princesse, elle se promit intérieurement d’être là pour voir cette scène. La petite princesse allait sûrement rougir face au regard inquisiteur, ou au contraire se mettre en colère. Ah, elle ne l’aimait pas cette princesse ! Deux femmes de statuts importants étaient de trop, surtout lorsque la deuxième était devant Pharista. Le bras droit voulait attirer tous les regards, pouvoir tout contrôler, créer une cour aussi chaotique que possible et ainsi observer avec intérêt les dégâts commis. En veillant bien sur pour que, à la fin, l’empereur gagne. Il payait bien et l’aimait bien, il ne fallait surtout pas qu’elle rate un tel employeur. Enfin il sembla avoir arrêté son inspection pour lui adresser de nouveau la parole, et ses questions firent apparaître un doux sourire sur le visage de la Poupée.

« Bien sur que j’excuse votre curiosité assez osée. Mais ne vous déplaise, je préfère garder le pourquoi du comment de ma présence ici secrète. Pas que cela soit confidentiel, mais je n’apprécie guère le ridicule. »

Je suppose que vous avez remarqué la différence entre ses pensées et ses actes. En effet cette délicieuse jeune femme préfère ne pas dévoiler son caractère spécial. Sauf bien sur en de rares occasions et devant certaines personnes, cela dépend de son humeur. Et pour le moment elle préférais jouer un peu avec ce comportement de femme parfaite et mystérieuse qui semblait tant plaire à son interlocuteur. Suite à un mince sourire complice elle continua :

« Quant à votre proposition, je serais honorée d’y consentir mais je suis malheureusement repue. De plus, j’apprécie la vision de la pièce que j’ai d’ici. »

En effet, être assise sur la table de travail lui permettait de voir tout le monde… et d’être vue par tout le monde. Elle aimait voir les regards se détourner un instant des plats pour jeter un œil furtif dans sa direction, ces pauvres gens n’avaient que peu l’occasion de voir autant de personne de haut rang dans leur cuisine. Qu’elle désolation tout de même, ils rêvaient tous de connaître les politiciens et gens de la cour tous aussi ennuyeux les uns que les autres, alors que Pharista les préférait de loin.

« Mais, si je puis me permettre, n’est-ce que la faim qui vous a porté en ces lieux ? »

Elle aussi ne comprenait pas sa présence, d’habitude pour se nourrir on demandait d’apporter un plat ou on attendait le repas. Était-ce pour avoir le plat chaud ? Ou alors la convivialité du lieu lui plaisait-il ? Les comportements normaux déroutaient parfois la Poupée tellement plongée dans son étrangeté.

C’est la première fois qu’il voyait une femme qui se laisse regarder ainsi. La plupart des femme le disait d’arrêté de regardé tandis que d’autre tourné leurs par visages par pudeur …
* Elle est étrange cette femme… et ce sourire, sa sent la manipulation… et puis quel mal y a-t-il a se faire manipulé pas une jolie femme ?*

« Bonsoir à vous. Je me porte très bien je vous en remercie. Et vous cher ami ? »
* ‘‘Cher ami’’ elle en fait un peu trop*
« Bien. Très bien. »

« Bien sur que j’excuse votre curiosité assez osée. Mais ne vous déplaise, je préfère garder le pourquoi du comment de ma présence ici secrète. Pas que cela soit confidentiel, mais je n’apprécie guère le ridicule. » « Quant à votre proposition, je serais honorée d’y consentir mais je suis malheureusement repue. De plus, j’apprécie la vision de la pièce que j’ai d’ici. »

« Dommage ce ramen est bon » murmura-t-il.

« Mais, si je puis me permettre, n’est-ce que la faim qui vous a porté en ces lieux ? »

« A vrai dire, j’ai l’habitude de manger ici. Vu que je n’ai pas vraiment d’heure pour me nourrir, donc je mange que lorsque j’en ai envie. Et puis les habitudes de nobles ce n’est pas vraiment fiat pour moi . Je suis quelqu’un de plutôt simple. »

Il posa ses baguettes, but le peu de sauce qui resté dans le bol et se leva.

« Et puis l’ambiance des cuisines me fait rappelé les bons moments que j’ai passé autrefois. »

Oui c’est cela cette cuisine lui faisait rappelé les fois où il fêtais ses victoires avec ses soldat, cette convivialité ce brouhaha qui berçait ses oreilles et qu’il aimé entendre lorsqu’il mangé.

Il se demanda ce que pouvait ressentir et pensé une personne qui a toujours vécu dans la noblesse de ces détails futiles de la vie. Il écarta les bras et dit :

« Je pense qu’au lieu de se faire servir à manger dans une chambre où l’on sera seul à dégusté un bon repas il est meilleur de venir le manger dans un endroit comme celui-ci où il y a du monde, du mouvement, un endroit où ou l’on peut être dans la convivialité et sentir qu’on est pas seul. N’ai-je pas raison Ayaki-dono ? Vraiment je n’arriverai jamais à comprendre ses crétins de nobles… »

Il eut un moment de silence puis il fini par dire :
« Oups excusez moi cela ma échapper »

Seulement il y a quelque chose qui n’allait pas avec la dernière phrase qu’il venait dire. Ce n’était pas le fait qu’il s’excuse mais le ton sur lequel il s’est excusé ressemblait plus à un ton d’ironie qu’a un ton d’embarras. Il était presque amusé parce qu’il venait dire.

Il était amusant, follement amusant. Pas vraiment idiot en fait, juste un peu trop simpliste, pauvre princesse… Mais au moins il avait de l’audace, parler ainsi au bras droit de l’empereur n’était pas vraiment recommandé. Savait-il que l’on comptait les mercenaires par centaines ? L’empereur était puissant, ce n’était un homme comme lui qui allait lui manquer. Mais il était trop amusant, oui bien trop amusant pour qu’elle le laisse démissionner. Elle en parlerait à l’empereur, sans mentir bien sûr, ce maudit vieux devinait toujours lorsqu’elle mentait. Tandis qu’il lui relatait les raisons de sa présence elle observait les cuisines, c’était ça son endroit convivial ? C’était ça qui lui rappelait de bons souvenirs ? C’était ça qui le faisait se sentir moins seul ? Au contraire, Pharista préférait se trouver spectatrice d’une belle dispute. Là elle se sentait à l’aise, ici était bien le dernier endroit où elle se sentait rassurée. Elle s’y sentait plus seule que n’importe où, avec ces gens qui risquaient leur vie rien qu’en parlant à un haut gradé. Elle était seule ici, même s’il y avait beaucoup de gens, elle était seule.

« Être seul n’est pas si mal parfois. »

Elle avait murmuré cette phrase, cette constatation qui résumait sa vie. Cela ne la dérangeait pas d’être seule, d’être exclue, que les murmures disparaissent à son passage. Au contraire elle faisait tout pour être inaccessible, et bien qu’elle soit toujours accompagnée elle était seule. Oh, mais à quoi elle pensait là ? Pas la peine de se triturer les méninges voyons. A la dernière phrase de Warui elle eu un petit rire, un petit rire moqueur. Un instant son regard s’emplit de mépris et son rire fit comprendre à tous ceux qui l’entendaient qu’elle se moquait d’eux. Puis son sourire calme refit surface, d’un petit saut elle se remit debout. Elle remarqua aussitôt que l’autre général était plus grand qu’elle, mais bon il n’était pas le seul. Et de loin. Toujours souriante elle déclara :

« Ce n’est pas grave, même si un peu surprenant. En effet je comprend parfaitement les nobles, ils font même partie des plus simples à comprendre. »

Ah ça oui, ils étaient même désespérément simples. Sauf exceptions ils étaient tous égoïstes, lèches-bottes et on ne peut plus serviles. Que donneraient-ils pour un privilège ? N’importe quoi, Pharista en avait la preuve tous les jours bien que ce spectacle ne l’amuse plus depuis bien longtemps.

« Quant à moi je préfère manger seule, tranquille. Vous n’imaginez même pas l’ennui de certains dîners administratifs, le silence est bien plus agréable. Les cuisines ne m’ont jamais attirée pour manger, peut-être à cause de la convivialité justement. »

Elle retint sans peine son regard de mépris à Kyôro, la maîtrise de ses manières était essentielle dans son statut. Bien qu’elle s’en débarrasse bien vite en privé, après tout qui pourrait croire que la douce et agréable Pharista les haïssait tous ? Non, en vérité elle ne les haïssait pas, ils n’étaient même pas assez intéressant pour cela.

« Ah, mais puisque vous avez finis, pourquoi ne pas parler de certaines choses dans mon bureau ? Sans vouloir vous vexer, je pourrais vous être d’une certaine aide dans… disons la conservation de votre poste. »

Elle détestait voir ses chouchous partir, les gens originaux étaient si rares de nos jours ! Et en sachant l’animosité de la cour face à Warui, ils avaient bien besoins d’une conversation. En quelques questions elle pouvait trouver des informations intéressantes pour l’empereur, ainsi il garderait Warui, et qui sait il pourrait créer quelques problèmes. Elle pourrait aussi en parler aux nobles, ces rats obéissaient à toute insinuation. C’est pour cela qu’elle surveillait constamment ses faits et gestes, elle avait déjà causé le renvoi de certains domestiques amusants par un mot mal placé. Dommage, elle n’exerçait par ce genre de pouvoir sur les soldats et mercenaires. Enfin, pas encore…

Il écoutait parlé Pharista. Elle avait une voix plutôt douce, le timbre juste, elle donnait envie de se faire entendre… en d’autre termes elle savait parler.

*Elle a une belle voix. Un jour je vais la demander de chanter pour moi.*

« Être seul n’est pas si mal parfois. »

Ses murmures étaient parvenus à ses oreilles. Il ne s’étonnait pas vraiment qu’une femme de se rang souhaitait être seul.
« La solitude est le prix du pouvoir et cela ne pourra pas t’être bénéfique, tu sait Warui tout être à un but mais ce but ne peut se réalisé par la volonté d’un seul homme ». Ces paroles que son maître avaient prononcé lui venait encore a l’esprit.

*Ah lala ce vieux disait souvent des trucs déprimant*

Il en savait un rayon sur le mot « seul », il a souvent était amené à compter que sur lui-même. Être entouré de personne mais se sentir seul… c’est cela que l’on appelle solitude c’est aussi le mot qui résume son enfance…
La réaction de Pharista à sa phrase était intéressante. Elle a tous simplement rit d’un rit. Comme si elle n’était pas surprise d’un tel commentaire.
*Cette femme je l’aime bien, même si elle a l'aire un peu louche*

Elle décida finalement de descendre de cette table. C’était un petit bout de femme qui avait l’air fragile. Insistons bien sur le ‘avait l’air’. Car en réalité elle n’avait pas besoin d’être protégée…

« Quant à moi je préfère manger seule, tranquille. Vous n’imaginez même pas l’ennui de certains dîners administratifs, le silence est bien plus agréable. Les cuisines ne m’ont jamais attirée pour manger, peut-être à cause de la convivialité justement. »

* hein ? Je la parle de convivialité et elle me parle de dîner administratifs… est ce qu’elle connaît vraiment c’est quoi la convivialité ? Sa m’étonnerais… ses nobles sont toujours strict sur les comportements en société.*

"Très chère, si vous limité le mot convivialité aux dîners administratifs je crains fort que vous ne connaissait pas réellement son sens. Il faut pour cela que vous sortiez un peu vous amusez. A trop rester dans ce palais vous risqueriez d’oublier qu’il y a un monde hors de cet endroit et aussi de mourir vielle fille. Et cela serait dommage.»
Il était clair pour lui que cette femme ne s’est jamais amusée… en tous cas pas à son sens.
« Un jour je vous amènerai dans un endroit où je vous montrerai ce qu’est l’amusement, là vous comprendrai ce que je voulais dire par convivialité. »

« Ah, mais puisque vous avez finis, pourquoi ne pas parler de certaines choses dans mon bureau ? Sans vouloir vous vexer, je pourrais vous être d’une certaine aide dans… disons la conservation de votre poste. »

Il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Conservé son poste… c’est la première fois qu’on le faisait une tel blague. Ce posta là il ne l’avait pas volé, ni demandé, ni même souhaité ; c’est l’empereur qui lui a offert, alors pourquoi il aurait peur de perdre ce poste. Et puis ce poste il n’y était pas attaché, car lui il a des ambitions qui dépassent le simple statut de général.

« Non vous ne me vexez point, mais je ne vois pas l’intérêt de parler de la conservation de mon poste. Hiérarchiquement nous avons les mêmes pouvoirs Ayaki-dono. Cependant il est contraire à mes principes de refuser une invitation, surtout lorsqu’elle vient d’une belle femme. Allons-y je vous suis. »

[HRP : Désole de l’invitation un peut space, mais Wakai attend dans mon bureau et il me fallait une excuse ^^’ En plus avec ma perso j’oublie souvent qu’elle doit respect aux gens, dire que tu es censé imposer le respect aux autres généraux T.T (m’enfin, je me demande si Pharista pourrait respecter quelqu’un un jour >_>)]

Oh ? Il voulait lui apprendre à s’amuser ? Quel idiot ! Elle n’avait pas les mêmes vœux que les autres, elle ce qu’elle aimait c’était les problèmes des autres. Elle voulait voir pleurer le plus fort des soldats, elle voulait voir crier le plus sérieux des nobles, elle voulait voir mourir celui qui semblait être immortel. Elle ne désirait que le désordre, voir les gens s’affoler et souffrir, tandis qu’elle, elle observerait tout ce petit monde avec son sourire amusé sur le visage. Elle aurait voulus être un fantôme, qui soufflerait dans le cou des autres qui se retourneraient et ne verraient rien. Ainsi elle n’aurait pas eut à se trouver une place, elle n’aurait pas eut à paraître humaine, elle aurait juste du observer l’homme détruisant l’homme, inlassablement.

« Je ne compare pas les dîners administratifs à des lieux conviviaux, au contraire ils sont mornes et ternes. Mais la convivialité des cuisines ne me plait pas plus. Et j’ai bien hâte de voir ce que vous me proposerez comme amusement, car comme vous l’avez remarquez je n’aime pas spécialement être entourée ou être dans la convivialité. Mais je peut vous laissez essayer, si je ne suis pas occupée. »

Quant à sa supposition qu’elle finisse vieille fille peut lui importait, il fallait juste qu’elle trouve un noble fou d’elle, qui la laisserait en paix et qui ne chercherait pas à la comprendre. Et surtout, il ne fallait pas qu’il soit intelligent, c’était bien trop ennuyant et compliqué d’embobiner des gens intelligents. D’ailleurs, il y en avait trop au palais, c’était plus simple avec ses parents. Oui voilà ! Elle voulait un mari comme ses parents débiles, qui la gâtaient sans poser de questions et la laissaient faire ce qu’elle voulait. D’un rang inférieur aussi, elle ne voulait pas faire semblant de le respecter, c’était bien trop compliqué.

« Si vous voulez bien me suivre. »

Tous les hommes avaient une fierté, pas comme certaines femmes qui pouvaient s’en passer pour des privilèges. Il était donc déconseillé de lui faire part de sa propre idée de la hiérarchie, il n’aurait pas apprécié d’être placé derrière le chat de Pharista. Qu’elle avait tué d’ailleurs.

[HRP : Cours message pour passer vite dans mon bureau ^^]