Fin

"Perdu..."

Le vieil homme, leva les yeux et fixa le jeune bleu qui venait de le battre. Sondant le regard vide de son opposant, le vieux maître ne lut qu'une profonde lassitude.

"Tu as gagné... je dépose les armes petit !"

Se levant de sa position de tailleur, Shekil fit face à un écran faisant office de fenêtre, et l'ouvrit laissant entrer dans la chambre un courant d'air froid et brusque qui fit tomber la dernière pièces du vieux.

Toujours assit, jambes croisés le vieux maître, patient se décida a percer le silence glacial tel la récente brise.

"Pourquoi ne dis-tu pas "Gagné" a la fin d'un combat ?"

De dos, Shekil, après un petit silence dont il avait le secret répondit :

"Je n'ai rien gagné dans cette bataille, en revanche, vous avez perdu une bataille essentielle pour vous..." se retournant et fixant son ancien maître il continua par : "... Il est temps maître..."

Répondant par l'affirmative de la tête, le vieil homme daigna s'avancer, poussant d'un revers le plateau de jeu il salua respectueusement le vainqueur.

"Avant tout, je voudrais te remercier Shekil, tu m'as appris quelque chose et je t'ai enseigner ce que je savais, notre marché du premier jour a tenu, je suis fier de toi... Après un combat au sabre tu m'as battu, après un combat de Majong tu m'as battu aussi... maintenant et celon notre accord à notre première rencontre tu dois prendre ma vie..."

A la fin de son discours que Shekil écoutait sans broncher, le vieux maître déchu dégaina une petite lame accrochée à sa taille et se l'enfonca dans le ventre.
Peu de temps après et dans une mare de sang, la tête du perdant troné au milieu de la chambre du Stratège. Shekil de face au vide silence de la nuit offert par son balcon royal essuya sa lame à peine tachée de sang.

Et, brisant le froid nocturne, et d'un pas théatral, Shekil sortit de sa chambre, dit au garde qui le salua :

"Ma chambre est sale... et quand je reviendrai elle sera propre..."

La question du jour était: que faire? La jeune servante n'avait aucune mission assignée pour la nuit et elle n'avait pas non plus de pièces à nettoyer ou de souverains à accueillir. Que faire alors? Marcher sans rien faire? Ah! Mais il y avait une attraction sympa! Où était donc Shiro? Elle pouvait toujours aller le voir et l'embêter tandis qu'il pense à sa jolie princesse....d'ailleurs il ne pensait qu'à elle l'idiot -.- Non pas qu'elle soit jalouse, mais elle le trouvait ennuyeux! On aurait dit qu'il était lobotomisé! Rien que la prononciation du nom de la princesse ou du pronom "elle" lorsqu'on désigne cette dernière lui dessine au visage un espèce de sourire niais qu'on aurait envie de lui baffer les joues! Rien qu'à cette pensée la jeune fille devint rouge de colère. Non mais! Il était bien plus marrant quand il se débattait et lui hurlait dessus pour qu'elle aille voir ailleurs s'il y était! Heureusement qu'elle, elle n'était pas amoureuse, elle ne voudrait pas tomber si bas -.- Mais bon, au fond, c'était son meilleur ami, elle lui pardonnait. Mais faudrait quand même qu'il se ressaisisse! Elle s'imaginait déjà pincer ses joues si fort qu'il deviendrait aussi rouge qu'une pivoine! Elle en riait même toute seule à cette pensé fortement juvénile!
Bon c'est pas tout mais elle ne le trouvait pas le chenapan! Peut-être que faire des visites au personnel du palais impériale serait amusante non? Elle dirait qu'elle ne faisait que faire sa ronde du soir....ce serait crédible vu qu'elle est shinobi. Mais alors qu'elle réfléchissait elle ne vit pas qu'elle se dirigeait tout droit devant la chambre du stratège, qui d'ailleurs sortait et parlait au garde. Ne se rendant donc compte de rien, elle bouscula se dernier, mais ne manqua pas de s'excuser. Être joueuse et gamine ne la dispense pas de respecter les codes de conduites envers ses supérieurs. Exécutant une magistrale courbette, la jeune fille se releva ensuite et prononça les simples mots:

"Veuillez m'excuser Monsieur....Aria!" fit-elle en le reconnaissant "Je réfléchissais, pardonnez mon comportement un peu dispercé ^^"

Dit-elle enfin pour décorer ces mots par un grand sourire. Par contre, pourquoi fallait-il qu'elle tombe sur lui? Il était bien la seule personne qu'elle n'espérait pas croiser. Ce n'est pas qu'elle ne l'aime pas, disons plutôt que son attitude un peu trop solennelle et sérieuse l'effrayait un peu et elle avait du mal à garder son sourire face à des personnes comme lui...mais elle ne se laissait pas abattre! Ça non! Son sourire restera là où il est! Elle s'était juré de garder ce sourire pour toujours, en leur mémoire...

Bousculé par une jeune servante, il se rapella son nom, son grade grâce a la nuit entière qu'il avait passée il y a déjà quelques bon mois a apprendre entièrement le registre de tous les serviteurs du palais ainsi qu'avoir mémorisé le plus de visages possible en allant les voir. Un travail lourd, tellement lourd que Shekil failli abandonner. Mais il devait néanmoins le faire, sinon comment pouvait-il mériter son poste ? Il devait être prêt à toute éventualités e connaître touts les protagonistes.

Après avoir retrouvé son nom, et non pas son prénom, Shekil entreprit a écouter les excuses de la servante.
Même s'il était le véritable coupable de la bousculade, le rang de la servante l'obligé a s'excuser, et Shekil n'y voyait pas d'inconvénients. Certains que perdre du temps en futilités de ce genre serait une mauvaise affaires, il n'était pas prêt à changer l'histoire...

Après l'hara-kiri de son maître il n'aspirer qu'a se détendre en marchant dans les allées du parc. Il n'était pas nostalgique le moins du monde. Et il n'avait aucun remord après ce qui venait de se passer. Il s'était engagé depuis le début, il respecterai les termes du "contrat".
En marchant il penserai à son souvenir, le seul qu'il eut. Ensuite près d'une mare il contemplerai son reflet inerte. Puis, il apercevrai toute la froideur qu'il rejette, et après un moment d'hésitation, il continura à être de marbre.

Mais là il fut interrompu par un sourire de la servante. On osait lui sourire, lui le Stratège. Un des 3 Grands. Et pas vraiment le plus apprécié du peuple.
De plus on l'appela par son nom. Et non par son titre, ou même son grade.
Et toute ces petites choses éveillèrent... absolument rien dans Shekil.

Il n'éprouvai absolument rien qu'on l'appelle Le Stratège ou Shekil, voir Aria. Ce n'était que des noms, rien de plus. Son soi n'était aucunement touché par ce "manque de respect" pour certain ou ce "souffle d'air" pour les seigneurs en quête de simplicité.

Puis, après coup, les courtes paroles de la jeune servante résonné dans sa tête.

... Je réfléchissais ... Comportement dispercé ...

Une utopie pour Shekil. Lui qui trouvait le monde bête à manger du foin. Ce même mond equi lui à prouvé tant de fois son ignorance et sa stupidité. Heureusement que le monde pouvait servir, parce que dans le cas contraire, Shekil les mépriserai.

En revanche il était convaincu et il l'avait même certifié, des personnes réfléchies, et parfois (mais rarement) plus réfléchie que lui, se trouvaient dans ce monde, sur cette terre, dans ce rpeuple, dans ce royaume, a l'intérieur même de ce palais qui sait ?

Il corrigea son programme. Avant de faire sa ballade, il parlerai avec cette servante. Il devait savoir quelque chose. Il pouvait subir une nouvelle déception en apprenant que la fille qui lui faisait face n'était rien d'autre qu'une "fille commune" mais il était prêt a payer le prix pour savoir. Et ce soir il saurait. Peut-être ce que voulait lui apprendre son Maître avant de mourir, ce qu'il n'avait pas réussi a lui inculquer...

Après un petit soupir il répondit en fixant dans les yeux la jeune fille un peu simplette aux premiers abords.

"Suis moi..."

Et il se détourna de la fille, continuant dans sa première direction. Sans mots, et d'un pas silencieux, comme à l'accoutumer.

A vrai dire, elle elle ne se doutait pas du tout de ce qu'il avait pu arriver dans la chambre du stratège. Pour tout vous dire, ce n'était pas ce qui l'intéressait le plus. Si elle avait su qu'un homme se trouvait mort dans cette pièce, elle se serait simplement contenté d'écouter les directives du stratège. Elle aurait certainement été un peu surprise mais à son époque, il n'est pas rare de voir des hommes morts un peu partout, tuer est courant, soit pour se défendre soit pour une quelconque règle d'honneur ou de devoir.
L'homme ne répondit d'abord pas. Il semblait pensif. Mais était-elle si insignifiante qu'il ne daigna pas lui accorder une seule salutation? Mais le principal était qu'il n'avait fait aucune remarque et n'avait eut aucune réactions lorsqu'elle le bouscula. Il n'était pas méchant en fin de compte, mais il n'était pas non plus gentil. Elle le trouvait étrange mais d'un autre côté, elle aussi elle était étrange à sa manière.
Elle avait eut vent de la personnalité de Shekil Aria. Plutôt solitaire et peu expressif, il n'inspirait pas confiance, mais en même temps, on sait qu'on peut tout lui dire. Il ne semblait de toute façon pas s'intéresser à quoi que ce soit donc peut-être ne trouvait-il pas l'intérêt à faire partager les secrets dont il a eu connaissance. Mais malgré tout il demeurait quelqu'un d'intrigant, aussi avait-elle décidé que ce serait cet étrange personnage qui serait sa distraction, en le disant vulgairement, ou plutôt le cas à étudier. C'est bon, elle avait trouvé quoi faire: observer son opposé. Car oui, disons-le, ils étaient tout deux complètement opposés. Elle était tout sourire alors que lui, pas une expression. Elle gigotait de partout, il avait une attitude très statique. Et on peut encore rajouter plein d'autre différences dans le genre.
Après qu'elle ait donc réfléchit à tout ceci, l'homme soupira. Ce fut un choc. Ok elle n'avait pas à la bousculer, ok il était son supérieur, ok elle n'était qu'une gamine et ok il avait raison de lui en vouloir! Mais tout de même! Un soupir...c'est outrageant non? Pour elle, insulter, se venger, engueuler, martyriser, quelqu'un qui vous fait du tord c'est normal. Normal? Enfin pas vraiment, mais pour elle oui! J'explique! Sa façon de penser est assez personnalisée. Elle accepte qu'une personne se mette en colère dans ce genre de situation, c'est une réaction honnête et spontanée, même si elle n'est pas juste. Le soupir, pour elle, incarne la lassitude incarnée et la supériorité. Oh, je ne dis pas que Shekil Aria avait pu soupirer ainsi, mais ce fut la première impression de la gamine. Elle trouvait que c'était une réaction dédaigneuse et hautaine.....mais cet avis changea immédiatement quand il la fixa un instant. Pourquoi? out simplement parce qu'il l'a regardait. Regarder une personne c'est important. Si vous ne regardez pas la personne c'est pour deux grandes raisons qui sont la lâcheté ou la prétention. C'est encore ce qu'elle pensait bien entendu. Ce regard "yeux dans les yeux" fut suivi de deux mots aux sonorités impératives. Ce fut un ordre? Quel étrange ordre! "Suis-moi" avait-il simplement dit. Et là.....malheur à lui. Une avalanche de questions digne d'elle s'empara de sa voix. Elle pressa le pas pour aller à côté de lui et toujours souriante elle dit alors:

"C'est pour une mission? Une escorte? Je vous escorte? L'empereur veut me voir? On va où d'abords? C'est Shiro qui veut me voir peut-être? Ou la princesse? Vous voulez que je vous aide à faire quelque chose? Ou autre chose qui nécessite ma présence?.....enfin! Dans tout les cas je dois vous accompagner quoi....."

En bref c'était ça. Mais bon, elle ne pouvait pas savoir qu'il attendait d'elle quelque chose de bien plus précis et qui ne se demande pas particulièrement. Elle même aurait bien pu penser à cette possibilité en analysant sa personnalité, la situation, le moment de la journée et leur rapport "collègues" proche de zéro. Grâce à tout cela elle aurait pu comprendre quel était l'intérêt de sa présence pour Shekil, seulement elle n'avait pas sincèrement envie d'y songer, elle préférait plus faire ce qu'elle, elle voulait faire qu'écouter les ordres de ce stratège ou encore de réfléchir à la situation. Enfin, c'est vrai mais malgré tout elle se devait d'écouter l'empereur, et écouteur son souverain signifie écouter ses supérieurs, autrement et actuellement, Shekil Aria. Elle l'avait promis, sinon elle ne serait pas ici. Mais si elle n'était pas ici elle n'aurait pas pu apprendre à se défendre et aurait très certainement été enlevée pour on ne sait quelles raisons à cause de son cerveau de génie. C'était d'ailleurs incroyable qu'une jeune fille aussi utopique et si peu "réfléchie" puisse en réalité rivaliser avec les plus grand inventeurs ou autre. Les gens intelligents étaient rares à cette époque, alors ils étaient très souvent prisé par différentes personnes, plus ou moins bonnes d'ailleurs. Donc d'un autre côté elle devait peut-être remercier le ciel d'être ici, bien qu'elle ne croit en aucune divinité. Elle ne croit que ce qu'elle voit, ou si elle croit en quelque chose, ce n'est certainement pas un Dieu connu ou une toute autre croyance "populaire". Elle avait sa propre "foie".

Au pas, lenteur oblige, lassitude démontrée, Shekil avançait, imperturbable. Même les questions frénétiques de la jeune suivante le ralenti pas. Même la fin de son discours qu'il trouva totalement fausse.
Il s'attarda seulement a corriger cette dernière déclaration :

"Dans tout les cas je dois vous accompagner quoi....."

C'était faux, elle pouvait à tout moment, refuser d'exécuter ce qui lui était demandé, et faire ce qu'elle voulais. Chacun était libre de son destin, mais une fois lancé il est dur de s'arrêter. Même en mettant sa vie en danger, vivre la vie en avançant de ses propres moyens valait bien le prix du danger.
Ce serait une expérience intéressante.

Mais là n'était pas le problème, il devait apprendre quelque chose de cette fille. Et dans sa mémoire revint une chose : Elle inventait des choses, parfois inutiles, mais toujours était qu'elle inventait.
Shekil méprisait les inventeurs par leurs caractères, souvent trop arrogant, et fier. Il ne faisait que retransmettre les idées en grandeur nature. Et des idées même le peuple en avaient.
De plus rien ne laissait présagé que cette jeune fille, beaucoup trop jeune pour avoir un discours cohérent sur les sujets qui "intéressaient" Shekil, pouvait être une des personnes qu'ils recherchait.

"On a toujours le choix sache le..."

Dit-il simplement sans regard et toujorus en mouvement. Fixant l'horizon sinitre du couloir désert et sombre il arrivèrent bientôt à la première sortie qui leurs permettraient d'atteindre l'air extérieur.

Quand vint a Shekil une autre "info". Aidé par le discours de la servante, Shekil se rappela que cette Oïshi, avait reçu quelque mission ou du combat était demandé, de la discrétion et de l'audace. Une guerrière rajoutant de l'importance a la recherche de Shekil. Combattante et réfléchie, il devait le savoir. Si la réponse serait affirmative, elle pourrait rapidement monter en grade...

Mh, ce n'était pas dans ce sens là qu'elle avait dit cela, mais peut-être en profiterait-elle pour s'exprimer. Elle le suivait car c'était son devoir d'écouter son supérieur, mais surtout car elle n'avait rien à faire. Si elle avait autre chose à faire et que Shekil lui aurait demandé de le suivre pour une raison qu'elle ne connaissait même pas, elle se serait sans doutes excusée et serait partie illico. Mais là, elle trouvait intéressant qu'il dise cela. Dans la vie on a toujours le choix? Effectivement. Mais lorsque l'on a des promesses sur la conscience, on ne peut pas toujours choisir. Si elle n'avait pas fait cette promesse elle n'aurait pas été si obéissante depuis tout ce temps, certainement ne serait-elle même pas acceptée en tant que shinobi malgré ses grandes compétences en combat et intellectuelles. Si elle était agitée et n'était pas obéissante, elle serait simplement servante. Une servante qui n'a pas d'existence et qui ne serait pas importante pour l'empereur. Enfin bref, la jeune fille trouvait simplement que la phrase du stratège était vraie, mais il l'a disait d'une manière telle qu'il semblait penser qu'elle était ignorante. Peut-être que ce n'était pas le cas, mais s'il y avait quelque chose qu'elle n'aimait pas, c'était qu'on se trompe à son sujet. Autant elle est assez bizarre et accepte n'importe quoi, autant elle refuse d'avoir une réputation qui fausserait sa réelle personnalité. Elle stoppa le pas et derrière son supérieur elle répondit sans plus vraiment faire attention à leur grade respectif, juste d'une homme à une femme, d'une personne à une autre, sans statuts:

"Je le sais ça. Je pense être assez réfléchie pour le savoir et je pense avoir vécue assez de choses pour comprendre la signification de cette phrase. Si cela ne tenait qu'à moi, je ne serais peut-être déjà plus là. Cela ne serait pas un acte d'irrespect envers vous, mais si je ne serais réellement plus ici en ce moment, ce serait certainement car j'aurais trouvé quelque chose à faire qui serait pour moi plus important. En ce moment je suis ici seulement car je n'ai rien à faire. Mais il y a aussi autre chose. J'ai dit "dans tout les cas je dois vous suivre" car je suis un shinobi mais aussi une servante, et vous, mon supérieur. C'est mon devoir d'obéir, mais la principale raison est toute autre. Si cela ne vous dérange pas, je préfère garder cette raison pour moi....mais de toute façon, même si vous me le demandiez je ne vous dirais rien car c'est ce que j'ai choisi..."

La dernière phrase qu'elle avait prononcé était faite exprès, bien que ce soit réellement ce qu'elle avait fait. Peut-être qu'il penserait qu'elle était bien hautaine de s'adresser ainsi à son supérieur, mais sincèrement, elle n'avait pas l'intention de se laisser faire. Il aurait s'agit de l'empereur lui-même que ça aurait été la même chose. Bon, elle aurait été enfermée dans une prison illico mais bon. Shekil aussi avait les pouvoirs de l'enfermer et même de la faire punir, mais ce n'était pas non plus ce à quoi elle pensait. Reprenant son sourire habituel elle reprit la marche rattrapant son supérieur et dit avec son grand sourire:

"Bon alors on y va?!"

Où, elle ne savait pas, mais ce qu'elle savait c'était qu'il fallait y aller!

"Tu parles beaucoup... pour une Shinobi..." lâcha seulement Shekil toujours obsédé par l'horizon noir du couloir.

Arrivant à l'embouchure de celui-ci, Shekil entreprit de tourner à gauche, en direction du petit jardin privé réservé aux invités de marques et aux 3 Grands. "Petit" et un terme erroné, en effet vu d'une fenêtre le jardin pourrait paraître ridicule, et par rapport au très vénéré parc du quartier riche, c'était vrai. Mais quand l'ancien Empereur voulut construire ce jardinet de marque, il ne fit pas les choses en petit. Ne lésinant pas sur les moyens, personne n'aurait voulut payer des impôts à cette époque. Des arbres étaient venus de toutes le ségions, un chantier colossal et un foule d'esclaves furent déployés. Et tout ça pour le bien être de quelques rares invités. Plus tard, un autre Empereur instaura les 3 Grands, et intégra dans ce quartier leurs loges. Le jardin fut désormais la "propriété" des 3 Grands.

Shekil appréciait ce jardin, pas pour les dépenses colossales ou pour la quantité de travail, mais pour un seul de tout les arbres. Le plus vieux, et le plus beaux. Un cerisier se trouvant sur un ilot artificiel, correspondant parfaitement au commandements du Feng Shui. Il s'essayait souvent sur le banc adjacent, ou même sur une branche de l'arbre. Mais il faisait toujours cela très tard dans la nuit. Il entendait souvent une douce mélodie d'une harpe montant et descendant de gamme...

Cette fois il ne grimperait pas, il poserait quelques questions à sa suivante, et, selon ses réponses, il lui accordera une mission...

"C'est exact ^^"
Fit-elle simplement. De toute façon, il n'y avait rien à ajouter.

La jeune fille aimait parler, que ce soit sérieusement ou pour rire. Shiro lui avait souvent dit qu'elle blablatait pour rien, et il était pas le seul, mais parler était la meilleure façon de s'exprimer en excluent le regard. Oui, car le regard peut parfois trahir nos paroles, c'est connu.

Le supérieur marcha donc encore et toujours, sans même lui dire quelle était leur destination. Peu importe, elle avait envie de savoir ce qu'il voulait. C'est pas banale un homme qui demande qu'on le suive sans pour autant savoir où. Alors étant intriguée, elle le suivait. Finalement elle apperçu le fameux jardin. Jardin qui d'ailleurs, ne lui était absolument pas inconnu. Elle connaissait le moindre de ses recoins et avait grimpé tout les arbres de ce petit jardin avec son ami. C'était vraiment le plus bel endroit. Le jour où Shiro était arrivé ici, elle, elle était ici, à pleurer encore sans raison, recroquevillée sur elle-même. C'était dans ce jardin qu'elle avait connu son ami, et c'était là qu'elle avait changé sa façon de vivre et prit la résolution de prendre sa vie en main. tant de souvenir en un seul endroit.

Sans attendre réellement de réponse, elle demandait toujours où est-ce qu'ils allaient, tout en sachant tout de même, que l'endroit ne devait pas intéresser son supérieur. Elle le savait intelligent, et elle-même assez réfléchie, elle avait comprit que le but de cet homme était différent de ce qu'il sembler parraître. Le suivant encore et toujours, le sourire affiché sur son visage éternellement, elle attendait...

Venant à peine de s'engoufrer dans le jardin paisible et dégagé, deux gardes fit un salut militaire à Shekil leur supérieur. Il ne leur rendit qu'un fermement des paupières.
S'engageant directement sur le pont qui mené à l'ilot artificiel, il désigna le banc sous le cerisier.

"Assoyons nous..."

Après s'être assis Shekil reposa ses épaules et son dos sur le cerisier. Libéré de la pression de sa colonne vertébrale sur ses jambes, il venait de confier cette charge au cerisier. Il pouffa.

"Dès l'aube vous partez pour l'est avec d'autres Shinobis. Vous les choisirez et m'apporterez la liste avant que ce sablier ai fini de s'écouler..."
Il sorti un petit sablier de sa poche dont la valeur horaire était proche de une heure et demi.
"Pendant tout ce temps vous aurez accès à tout les registres militaire du palais. Il vous suffit de demander qu'un soldat précis vous rejoigne et il le fera. Vous avez aussi carte blanche pour commander le peu de matériel et ressources utiles pour le trajet."
Shekil marqua une pose et la ponctua d'un soupir.
"Vous n'êtes pas sans ignorer qu'un poste de rebelles se situe à au moins deux jour à cheval du palais. Je vous apprends aussi que l'équipe que vous composerez sera étudiée pour une attaque discrète et furtile, elle sera donc réduite à une demi douzaine de membres."
Fermant les yeux et continuant à réciter son discours il repouffa.
"Dans le cas où votre équipe serait en grand danger une armée de campagne se situe au nord de votre cible, à quelques kilomêtres. Vous pourrez aller leurs porter une lettre d'aide que je vous aurait écrite, mais n'espérez pas revenir servir au palais, en tout cas vivante..."
Encore une pause, puis Shekil se gratta les cheveux délicatement et ouvrit les yeux en direction de la jemme Shinobi.
"Je vous nomme commandant de cette mission tout les hommes que vous assignerez à cette mission accepterons ou seront tués..."

Un soupir de fin acheva le discours. Shekil laissa le temps à l'éxécutrice de son plan d'avaler toutes les informations puis dit :

"Vous pouvez me posz n'importe quelles questions... Quand notre discussion sera finit je retournerez le sablier..."

Tout deux se rendirent alors sur le petit îlot. C'était sur l'arbre qu'il y avait sur cet îlot que Rui grimpait souvent, est-ce que Shekil le savait? Peu importe après tout. Lorsqu'il lui dit de s'asseoir, celle-ci grimpa automatiquement dans l'arbre. Etant maintenant Shinobi et ayant apprit des tas de technique pour être agile et furtive, c'est en mimant un éclair qu'elle s'y installa. De là-haut elle écouta les directive de son supérieur. Alors c'était bien pour une mission? C'était une drôle de façon de donner des ordres. Mais tout était clair. Elle avait bu chacune de ses paroles et n'en perdrait pas une miette, c'était comme un robot qu'elle enregistra le tout et écouta tout cela attentivement comme si tout se gravait dans son disque dur. Il fallait trouver des Shinobi, une demi-douzaine, elle incluse. Elle n'avait pas de question, elle devait s'éxécuter. Descendant de l'arbre elle fit une petite courbette. Elle avait déjà choisi les Shinobis qui l'accompagnerai dès l'instant où il lui dit qu'elle devait être accompagnée. Elle serait la commendante de ce groupe et avait pour mission de se rendre ç deux jours d'ici. Cela ne semblait guère difficile, mais elle restait prudente. Elle ne posa aucune question et s'éclipsa, signe que le sablier pouvait être retourné. Elle avait été entrainé pour les urgence aussi elle savait comment agir lorsqu'elle a du temps impartit. Les Shinobis qu'elle avait en tête étaient aussi entrainés de la sorte donc à tout moment ils devaient être près. Cela allait donc lui faciliter la tâche. Elle courut alors dans tout le domaine à la recherche de ces cinq hommes, traversant plaines et jardins du palais impérial. Ce ne fut qu'une heures après qu'elle revint voir Shekil. Elle aurait facilement mit trois quarts heure si seulement ces jeunes Shinobi étaient aussi rapides qu'elle. Mais malgré cela, ils étaient d'une efficacité rares. Elle avait pensé à prendre le stricte minimum. Arme d'infiltration, eau et quelque bouts de pain, sachant qu'elle trouverai le nécessaire dans la forêt. Après tout elle avait subit l'entraînement impérial. Se dressant devant son supérieur elle dit alors, d'un air plutôt sérieux. Elle était très différente lorsqu'elle en train de "travailler".

"Je les ai informé durant la marche, de notre mission et des directives. Ils savent que leur vie est en danger. Je n'aurais qu'une question Aria-sama, l'ennemi, quels genres de ninjas sont-ils? Nous devons nous attendre à toute sorte de défense et nous sommes préparés mais si nous savons quelles sont leurs spécialités, nous seront plus efficace."

Elle qui était debout, menait les cinq ninjas agenouillés derrière elle. Ils étaient masqués et n'attendaient plus que le signal de la jeune Shinobi, elle-même attendant la réponse, quelle qu'elle soit, de son supérieur. Elle partirait alors sur le champs, l'aube s'approchant à vive allure.

Depuis le départ d'Oïshi, Shekil ne bougea pas d'un pouce. Toujours assit sur le banc les yeux clos dans sa tête résonné un douce mélodie comme un métronome...

Quant il fut "réveillé" par Rui et ses compagnons il fut surprit de la vitesse où elle avait dégoté tout le nécessaire pour la mission. Il n'ouvrit pourtant pas les yeux pour voir de quels soldats s'agissaient-il. Il répondit à la question de Rui par :
"Je vous ai dit que vous pouviez me poser n'importe quelle questions... ne justifiez donc pas celle ci..."
Se relevant toujours les yeux clos et soupirant à haute voix, il s'étira de toute sa longueur. En demandant :
"Shinobi Santô, vous serez le co-commandant de cette mission..."
Le Shinobi désigné répondit après un moment de stupéfaction, par l'affirmative et en se tapant du poing le poitrail.
Après un frêle sourire car il avait vu juste, Shekil ouvrit enfin les yeux et découvrit les autres soldats. Sans émotion apparentes il était satisfait de l'aquipe monté par la jeune femme. Des hommes tous compétents, et dans différents domaine de combats éxecuteraient cette mission silencieuse.
Attrapant le sablier qui avait atteint tout e même la moitié de son contenu il le jeta loin de là dans la rivière artificielle en déclarant :

"La contrainte du temps est respectée..."

Commençant à marcher en direction du palais, Shekil dit alors :

"Venez tous... je vais vous indiquez sur un plan l'endroit où se situe les rebelles... Et comme cela, d'ici deux jours ces paysans armés de fourches ou de pelles ne seront plus de ce monde..."

Il était vrai que Rui avait été rapide, mais il aurait très bien plus lui faire une remarque contraire à son exploit. Certain des supérieurs n'aimaient pas voir de telle recrues si douées, surtout s'il s'agit d'une femme. Rui commençait à admirer Shekil pour sa droiture et l'honnêteté dont il faisait preuve. Elle ne le disait pas mais elle admirait aussi Shirou, son ami, pour certaine autre chose. Car comme tout le monde, elle ne peut pas tout faire et sait reconnaître chez les autres, les capacités qu'elle elle ne peut faire mais que les autres peuvent. Contrairement à certain qui seraient jaloux, elle était contente pour eux. Car plusieurs personnes peuvent donc former un tout et créer une équipe efficace et en harmonie. Des personnes ayant les même capacité, même s'ils sont très forts, ne seront jamais une bonne équipe, autant que les personnes sachant tout faire, tout ensemble serait un obstacle à l'autre. C'était aussi une des choses qu'elle avait apprit durant sa petite et misérable vie, et elle était fier de l'avoir comprit. Elle ne répondit pas à la première remarque de Shekil. Il avait raison, même si cette partie de phrase était sortie toute seule. de toute façon cela n'aurait servit à rien de répondre pour simplement dire qu'elle ne l'avait pas fait exprès. Ce serait déjà mal vu et elle serait considérée comme empotée et idiote. Comme quoi, cette petite chose prouve qu'elle sait réfléchir et déduire les choses. Sous l'ordre de leur supérieur, les ninjas se relevèrent et avec Rui, le suivirent.
Rui savait bien qu'elle allait prendre des vies à l'aube, mais ces vies appartenaient à des gens voulant renverser l'empereur. Elle respectait plus que tout cet homme qui avait su prendre en charge cette enfant et lui avait permit de vivre comme un homme et de faire ce qu'elle voulait au palais. Quelles que soient les facettes de ce souverain, elle le respectait énormément, même si son but était de forger un soldat. Elle savait qu'un homme peut avoir différents desseins, alors elle ne serait pas étonné de voir que ce souverain avait aussi des mauvais côtés, elle ne se faisait pas d'illusions. Sans rien dire, elle le suivit...

Après être retourné dans les quartiers des invités son lieu de résidence, suivit de toute la troupe, il fit signe à ses suivants qu'il devaient attendre ici. Il rentra alors dans sa chambre sans un mot. Le cadavre n'y était plus, on pouvait compter sur les soldats. Une équipe de nettoyage était même venu rattraper ce qu'ils pouvaient du tapis ensanglanté. Prenant un paquettage préparée quelques heures auparavant, il se décida à ressortir quand il se retourné pour se camper devant sa fenêtre d'où on pouvait voir le cerisier. Il ferma la fenêtre dessus.

Quant il sortit avec son ballot sur l'épaule, il en sortit une carte de la région assez précise surtout dans l'Est. Il désigna à tout les Shinobis présents que leurs objectifs se trouvaient sur un point noir du plan. Et tout cela en déclarant :
"A la sortie du palais un servant nous attends avec 6 copies de cette carte, chacun en auras une. Pour l'instant je prends la tête de la troupe ainsi aucun villageois ne se posera de questions en voyant un Grand suivi d'une escorte. A la sortie de la ville vous prendrez le commandement de l'équipe Shinobi Oïshi." Il tâta des doigts ses deux katanas sur sa hanche, bien rangés.
"Nous pouvons partir ?"

Toujours prête pour le signal de départ, la jeune fille même pas encore majeure suivait toujours le Grand tendit que les cinq autres la suivaient elle. Ce n'était pas la première fois qu'elle allait diriger une équipe ou qu'elle faisait un mission d'éradication, mais c'était la première fois qu'elle faisait les deux en même temps. Si elle devait commander une équipe c'était souvent pour des missions à proximité, au maximum une demi journée à cheval, jamais plus d'un jour. Elle savait qu'elle pouvait être à la hauteur de l'attente du supérieur mais elle se devait tout de même d'écouter sans broncher les directives. Elle ne devait pas faire la prétentieuse et partir en croyant tout savoir. Ça aussi c'était une preuve de respect, et on sait maintenant combien elle tient au respect.
Elle regarda alors la carte avec son second, tandis que les trois autres attendaient derrière eux, jusqu'à ce que Rui les tienne au courant, et écouta attentivement les directives. Le Grand devra donc les escorter jusqu'à la sortie pour qu'il n'y ait aucun affolement au sein de la ville impériale. Après tout elle n'était dirigeante d'une équipe que provisoirement, il ne fallait pas que les villageois pensent qu'une femme est à la tête d'une équipe, peut-être trouverait-il cela salissant pour l'armée impériale, et Rui le savait. C'était pour cela qu'elle ne se faisait aucune illusion et se savait déjà à vie en tant que simple Shinobi ayant des missions temporaires comme celle-ci à diriger. Cela ne l'a dérangeait pas même si elle aimerait bien qu'on ne la dénigre pas pour la seule raison qu'elle est née femme et même pas enfant directe de soldat ou de sang noble. Après tout elle était une ancienne pêcheuse et elle avait été choisie car c'était la révélation de ses origines à la mort de ses parents qui l'avait révélée au sein de la société, même si d'un autre côté son don de savoir tout inventer et construire, armes comprises, intéressait fortement l'empereur. A la fin du discours de son supérieur elle posa son poing sur sa poitrine, l'autre bras tendu le long de son corps et affirma:

"Dès que vous en donnez le signalement, nous serons près Aria-sama"

Les cinq autres suivirent les mots, toujours près.

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Une demi douzaine + 1