Là où tout a commencé

Aujourd’hui il faisait beau, et Akari devait rester enfermé au palais de l’empereur. Il allait passé sa journée entière à protégé l’entrée de la bibliothèque impériale avec pour seule compagnie, un autre membre de la cour royale, muet et sourd…

« Comment a-t-il put devenir gardien celui-là ? »

Ce qu’Akari ne s’avait pas, c’est que l’homme à coté de lui était un merveilleux comptable, et qu’il n’était gardien que pour remplacer un collègue. Ce compère s’était blessé en essayant d’empêcher un Général de rentrer dans la bibliothèque impériale sans l’autorisation de l’empereur…

Telle était la vie des ouvriers de l’empereur … Ils devaient subir, exécuté les ordres, et se taire.

Akari n’était pourtant pas d’accord avec cette façon de voir les choses, lui il désirait évoluer, monter de grade, et peut être même devenir un Général, samurai, qui protégerait l’empereur et la princesse… Oh oui, cette magnifique princesse…

Le jeune homme l’avait croisé quelque fois par hasard dans les grands couloirs de l’étage supérieur. Il en était tombé follement amoureux, fantasmant sur cette femme toujours irréprochable, toujours droite, et toujours si inaccessible. Elle était promit a un général …

Tout en se motivant du mieux qu’il le pouvait en voyant défiler les heures, Akari restait statique comme il le devait. Il leva les yeux vers une grande fenêtre près de lui, haute, et ornés de magnifiques couleurs… Ses yeux se perdirent alors dans l’immensité du ciel bleu de cette après midi…
Lorsque la nuit arriva et que les gardiens remplaçants apparurent, Akari sortit du palais, en direction de sa demeure.

Tout à coup, il vit près du puits un homme qui semblait protéger quelque chose d’un autre homme couvert d’une grande tunique noire.

« Devrais-je intervenir ? … Non … Je me mettrais en danger, et puis, j’ai assez donné de moi pour ce maudit palais aujourd’hui... »

Il ne bougeait pas devant cet affrontement, préférant se régalé de spectacle brutal. Il restait près d’un arbre, invisible avec la pénombre qui était tombé. Tout à coup l’un des deux hommes tomba près du puits et y fit tomber ce qu’il protégeait…
S’en suivit alors une discussion, incompréhensible d’où était l’adolescent, entre le blessé et son adversaire. Puis tout deux partir dans des directions opposés…
Akari ne put s’empêcher d’allé vérifier si l’objet tombé n’était pas quelque chose de précieux. Il repêcha alors une boite fermé, qui par chance était tombé dans un sceau n’ayant pas contact avec l’eau glaciale. Il l’ouvrit et découvrit un ouvrage noir ou étaient inscrites des inscriptions incompréhensibles.

« Qu’est ce que c’est ? … Pourquoi le protégeait il ? … Il doit avoir de la valeur, et puis, une livre, ici … Il est sûrement occidental… je ferais mieux de le prendre et de vite partir d’ici …»

Cachant le cahier sous son manteau, il repartit en direction de la sortie du jardin impérial.

Le monde des morts. Quoi de plus ennuyant ? Un monde désert, sans aucune végétation, sans aucune vie, sans rien. Rien que l'étendue de sable noir, et ce jusqu'au bout du monde, plus loin même que l'horizon, plus loin encore que ce disque pâle trônant dans le ciel, qui servait de soleil, borche sale attachée à cette étendue noire et impénétrable, haute, si haute. Il n'y avait pas le moindre vent, pas un bruit, pas un son. Que voulez-vous, toute vie était éteinte, car ce monde était le monde des morts. On dit qu'entre la vie et la mort, il y a un chemin, et qu'après ce chemin l'on se trouve dans un monde, notre monde à nous, un monde dont seuls nous avons la clef. Le monde des Shinigamis était l'était d'esprit même de son seul habitant. Froid, peu accueillant, et si vide, si étrange... Les heures duraient des jours, des jours une éternité. Mais Rin'go ne les voyait passer, et il s'en ficheait éperduemment. Quel était l'intérêt d'avoir la notion du temps dans un monde pareil ?! Après tout, Rin'go n'y faisait absolument rien, si ce n'était s'ennuyer, réfléchir, s'ennuyer et réfléchir encore pour travailler mémoire et neurones jusqu'à ce qu'il devienne exceptionnellement intelligent. Il avait tant à apprendre encore. Mais quelque chose lui disait, qu'il n'avait plus rien à faire dans le monde des Shingamis. Rin'go s'était demandé maintes et maintes fois ce qu'il faisait ici mais n'avait jamais trouvé d'explication vraisemblable. Tant d'hypothèses s'étaient bousculées dans son esprit sans jamais trouver de réponse. Et Rin'go se sentait obligé de rester ici, il se sentait attaché à ce monde si obscur et si désert, comme s'il était une partie de lui même, comme s'il s'effondrerait dans les méandres de l'univers si le Shinigami le quittait. Comme si, si Rin'go viendrait à disparaître pour toujours, le monde des Shinigamis se volatiliserait avec lui et sombrerait dans l'oubli.

Bon, néanmoins, on en était pas encore là. Et Rin'go avait beaucoup à faire. Il venait là de terminer une longue séance de méditation, même s'il ignorait combien de temps elle avait duré, il savait qu'elle avait été longue. Le Shinigami rouvrit les yeux et considéra une énième fois le monde désert que sa vue lui offrait. Il lui semblait voir en noir et blanc ; mais après tout, tout était en noir et blanc ici. Rin'go décroisa ses jambes engourdies par sa position et se remit en position debout. Il épousseta les grains de sable collés à ses vêtements qu'il détestait salir puis rejeta ses longs cheveux en arrière avant de faire craquer son cou sinistrement. Il était resté trop longtemps recroquvillé sur lui même, mais il arrivait mieux à réfléchir en étant dans cette position. Même s'il devait en subir les conséquences, à savoir, des crampes. La créature fit craquer les doigts de ses mains et s'étira, faisant cliqueter ses multiples bracelets à pics. Il était temps pour lui de bouger. Il allait s rendre un petit temps dans les monde des humains, pour s'occuper et sortir de sa bulle, de son ennui. Il fallait qu'il retrouve la frontière entre le monde des Humains et le sien. Ca n'allait pas être bien difficile, il connaissait le monde des Shinigamis comme sa poche, si bien qu'il aurait pû le parcourir les yeux fermés pour trouver cette porte, ce portail, ce puits, ce passage, cette frontière. La créature lâcha un baîllement significatif et se mit en marche. Il ne lui fallut pas très longtemps pour atteindre le puits. Ce fut d'une marche tranquille et posé qu'il l'atteignit, prenant tout son temps pour quitter son petit monde. Rin'go baissa la tête. Dans le puits tourbillonnait la substance ni liquide ni gazeuse qui faisait la frontière entre le réel et l'irrationnel, l'inconnu. Rin'go laissa ses lèvres fines s'étirer en un sourire glacial. Il ferma les yeux et sauta dans le vide. Son corps y chuta lestement avant de disparaître dans un maelström de lumière.

Des ailes se déplièrent pour amortir sa chute dans le monde des humains. Il apparut comme une ombre noire, un corbeau gigantesque, sa silhouette se découpant dans le bleu du ciel, loin du soleil qui était à son zénith. C'était une belle après midi, plutôt fraîche. Le soleil cette fois-ci brillait comme un joyau d'une rareté inégalable - ce qui n'était pas tout à fait faux en somme. La créature battit des ailes afin de ne pas être trop surpris par la pression atmosphérique et la température qui changeait considérablement en l'espace de quelques secondes. Rin'go sentit une bouffée de chaleur l'envahir avant qu'il ne s'y habitue. Il baissa les yeux et regarda en dessous de lui. Il se trouvait au dessus d'un village relativement archaïque, composé de maisons et de bâtiments de pierre. Un village du Moyen Age quoi. Il tomba sans peine sur le palais, plus beau que tous les autres bâtiments. Il remarqua gardes et paysans, cerfs et commerçants. C'était un petit village des plus tranquilles. Rin'go sourit, c'était le moment rêvé pour faire des bêtises. Personne ne pouvait le voir, il allait en profiter s'allait être marrant.

Il renversa plusieurs baquets de fruits et de foin, provoquant le désorde le plus total parmis les villageois qui commençaient à se gueuler dessus afin de trouver obligatoirement un coupable. Rin'go fut pris d'une véritable crise de rire à en avoir mal au ventre lorsqu'il se débourilla pour détacher une charette des boeufs qui la tirait. Il vit son propriétaire ébahi courir après sa charette tandis que ses animaux se sauvaient en prenant un chemin quelconque. Le monde des humains était décidément bien amusant. Rin'go laissa là les villageois et se dirigea vers le palais. D'un simple courant d'air, il fit sans peine se soulever les jupes des servantes et des nobles. Il ne les toucha pas, de peur de paraître pour un stupide esprit frappeur. C'était un Dieu de la Mort, tout de même ! Quelle insulte ! Le Shinigami s'envola un petit peu plus haut et s'amusa ainsi pendant un bon quart d'heure avant que son regard ne soit attiré par une personne des plus étranges, par rapport aux autres...Le Shinigami fronça les sourcils, pencha la tête sur le côté et le regarda plus profondément. Il tenait un cahier contre lui, un cahier bizarre qui ne lui appartenait certainement pas. Ce fut alors, qu'il la reconnut, tout de suite. Une Death Note ? Ici, qu'est-ce qu'elle fouttait là ? dans ses mains ? dans ce monde ? Qui avait pu la laisser tomber alors que Rin'go était le seul Shinigami de ce monde ?! Mystère. Le Shinigami saisit sans le regarder un poignard accroché au mur d'un établissement de forgeron et le planta dans le dos d'un passant avec une incroyable nonchalence. La victime s'écroula au sol sans jeter un cri. Les passants se pressèrent autour de lui, et ainsi Rin'go put librement s'apporcher du jeune homme qui tenait cet étrange cahier contre lui. Il atterrit devant lui, le regard noir et curieux.

- BOUH ! T'a flippé, hein, petit humain ?

Il lui lança un sourire sarctastique et lui planta dans le ventre un regard à glacer le sang.

- D'où donc te viens cet objet ?

Akari avançait lentement, essayant de marcher parmi les passants le plus discrètement possible…

« Si quelqu’un me fait trébucher, me fait tomber, que le cahier m’ échappe… Je prends énormément de risques »

Il sentait son pouls accélérer, un sentiment de peur intense l’emplit du plus profond de lui…
Désormais il avancerait plus vite …Et en passant devant un noble, il le vit s’écrouler sur le sol. Que lui était il arrivé ? Tout le monde s’était alors accourut au secours de l’homme d’une trentaine d’années.

« Je n’ais pas le temps … »

Akari prit alors une direction parallèle a celle de l’accident, esquivant la foule. Etait ce un signe a voir là ? Cette homme, non loin de lui, était mort subitement, et sans raison apparente… Si la malchance avait décidé de faire de lui un voleur… Il devrait alors avouer a ses parents qu’il n’avait prit ce livre ne lui appartenant pas, par simple curiosité…

« Il est trop tard pour faire demie-tour… »

Alors qu’il se perdait dans ses pensées en avançant, écoutant chaque bruits qui l’entouraient, de peur d’être surprit d’une quelconque attaque, il s’arrêta net devant une grande créature lugubre et qui le fixait sadiquement.

Il avait cesser de respirer. Son sang s’était glacé, son visage était devenu blanc… C’est alors que la créature lui adressa la parole.

BOUH ! T'a flippé, hein, petit humain ?

_Tu es … une … illusion …

Il aurait aimé que ce ne soit qu’un mirage, une nouvelle façon dont son imagination aurait usé pour lui mettre des bâtons dans les roues …

D'où donc te viens cet objet ?

« Alors je ne rêve pas … »

Le Shanigami fixait la veste d’Akari, comme s’il y eut découvert le livre …Enfin…non… il l’avait découvert, c’était sûr… Et maintenant il voulait savoir comment le jeune homme l’avait acquit…

« Bon je dois me reprendre… Il ne doit pas sentir que j’ai peur ou il m’attaquera sûrement … »

_Je …Hum Euhh hum… Cet objet … Je l’ais toujours eu…

Akari se dit alors qu’ici, devant cette ruelle, et avec tout le monde occupé par l ‘étrange mort de l’homme, il pouvait sortir ce DEATHNOTE …

_Le voilà …

Ne sachant pas que ce livre comportait des pouvoirs qu’il userait sûrement, il s’était presque résolut a le rendre au Shinigami… Il lui tendit lentement l’objet …

_Il est a vous ? … Dites …vous êtes un démon ? …

« Peut être devrais le garder et partir en courant … »

_En tout cas , je n’ais pas peur de vous, vous m’avez simplement surpris… à vrai dire … je me doutais que quelqu’un le récupérerait un jour …

Rin'go pencha la tête sur le côté, semblant réflechir. Au contraire du jeune homme inconnu, il était étrangement calme. Déjà, ce n'était pas un humain qui allait lui faire peur, et ce dernier semblait d'ailleurs bien plus effrayé que lui. Le Shinigami comprit qu'il avait vu juste. Au premier abord, il avait fait cette plaisanterie en pensant que le jeune garçon ne le verrait pas, et le traverserait, comme le faisaient tous les passants et ce depuis des siècles. Il n'en fut cependant pas ainsi ; le garçon s'arrêta à sa vue, et l'expression suivante que son jeune visage afficha fit comprendre à Rin'go que l'inconnu le voyait bel et bien, mieux encore, il lui inspirait une rare terreur, qui se transforma ensuite en surprise. Hum, dommage, Rin'go aurait aimé savourer cette peur de la part du jeune homme un peu plus longtemps. Et enfin, le garçon lui adressa la parole, qu'il avait vite retrouvé, malgré son visage d'un blanc de mort et la frayeur qui lui avait glacé le sang dans ses petites veines que le Shinigami se serait fait une joie d'éclater rien que pour s'amuser. Et l'inconnu lui même ne se rendit pas tout de suite compte que le Shinigami qui se tenait en face de lui existait vraiment. C'était néanmoins le cas. Et il dut se faire à cela. Rin'go sourit en entendant le mot illusion. Illusion, illusion, mirage et apparition. Il en avait l'habitude, car après tout, il n'était que cela, pour ceux qui ne le voyaient pas. Un spectre, un fantôme, une pâle copie de monstre, une enveloppe vide. Rien qu'un Dieu de la mort, oui, juste cela ! Et c'était pourtant beaucoup, seulement ces sales petits humains ignoraient totalement le pouvoir que possédait en leur sien les Shinigamis. Pauvre d'eux, cela leur servirait bien d'en avoir connaissance. Rin'go faillit éclater de rire lorsqu'il vit que le jeune homme bégayait un mensonge. Il leva une main gantée de mitaine de cuir noir, dont les longs doigts parcheminés se terminaient par des ongles noirs qui ressemblaient à des serres dans lesquelles Rin'go aurait pu prendre le cou de sa faible proie et le tordre comme le cou d'un stupide coq.

- Ah, tes mensonges ne m'intéressent pas. Je sais très bien que ce cahier ne t'appartient pas pour la bonne et simple raison qu'il vient de mon monde. Cependant, j'ignore comment il est parvenu entre tes mains, et ce que Diable il fait dans ton monde, ou personne n'en a besoin, quoique...

Il venait de douter de lui même. Mouais, à la limite, si ce jeune homme était assez intelligent, il pourrait s'en servir pour faire ce qui lui plaisait ! Mais prenons les choses calmement et dans l'ordre...Il ne connaissait rien de ce garçon, si ce n'était qu'il savait très bien mentir. Rah, un point en moins déjà, cela commençait mal. Rin'go préférait la franchise au mensonge. Mais il savait très bien se servir de la manipulation et abuser de la confiance des gens. Peut-être pourrait-il l'apprendre à ce garçon ? Si déjà mentir ne lui posait aucun problème. Adepte des idées Satanistes, Rin'go avait conclu très vite que ce carnet ne pouvait être l'objet d'un hasard, à se trouver dans les mains de ce garçon. Il y avait forcément une raison, mais plus étrange encore : comment ce fichu objet était-il arrivé ici ? Y'avait-il d'autres Shinigamis sur cette terre qui auraient put fabriquer un pareil carnet ? Et si celui-ci appartenait à quelqu'un d'autre, comment Rin'go pouvait-il être vu de ce jeune homme ?
Pendant que le Shinigami cogitait, le jeune homme au carnet devait se trouver bien benêt là, en face d'un monstre, avec dans ses mains, un carnet dont il ignorait l'origine et la fonction. Toujours fut-il que, à la fois réticent et déterminé, il tendit l'objet à Rin'go qui cessa de réfléchir en voyant le carnet noir s'approcher de lui, à la hauteur de sa poitrine. Car il était bien plus grand que cet inconnu, d'au moins trois têtes. Le Shinigami n'eut pas besoin de réfléchir avant de réagir. Il secoua catégoriquement la tête et repoussa l'objet d'une main.

- Garde-le. Ce carnet ne m'appartient pas, et il ne m'est d'aucune utilité. J'ai su vivre des siècles sans, et il en sera toujours de même. Comment l'as-tu eu ?

Si l'expression illusion l'avait amusé, Rin'go apprécia nettement moins que le jeune homme le traite de Démon. Démon ?! Lui ?! Une créature si irrationnelle, si faible et si perverse ?! Il rêvait ! Rin'go n'avait aucun signe de Démon, aucun Démon ne lui ressemblait, c'était impossible. Ces yeux lancèrent des éclairs de fureur et son expression était assez éloquente sans qu'il n'aie besoin d'ajouter des mots. Néanmoins, il la renforça, comme pour faire grimper la peur dans les entrailles du jeune homme.

- Démon, moi ? Tu as rêvé, sur ce coup là ! Je suis un Shinigami. Il est peu probable que tu aies entendu ce nom. Il ne désigne aucunement une race de Démon, il définit les Dieux de la Mort. Et ne me prend pas non plus pour une faucheuse ! Je ne suis pas une allégorie, ni une idée abstraite. Non, crois moi, je suis bien réel. Seulement, tu es le seul qui puisse me voir, car tu possèdes dans tes mains ce carnet. C'est un de ses nombreux pouvoirs. C'est pour cela que j'aie tué l'homme, et que tu l'as vu tomber comme cela sur le sol, sans comprendre pourquoi. Les villageois concentrent leur attention sur lui, et non sur toi, de cette façon. Car, à leurs yeux, théoriquement, t'es entrain de causer tout seul comme un Sorcier.

Il se passa une main sur la nuque et laissa échapper un rire à cette idée. Heuresement pour lui que les villageois ne le voyaient pas. Qu'est-ce que cela serait sinon ! Ah, oui ! A cette époque, c'était d'hérésie qu'on accusait les gens qui parlaient tout seul. Et ce petit humain finirait au bûcher. Ah nan ! Même s'il n'en avait pas la moindre envie, il devait conserver cet humain en vie. Les choses risqueraient d'être intéressantes. Car, sauf s'il prononçait les paroles exactes qui le faisaient renoncer au droit de propriété de ce carnet, il était dans de beaux draps et ce jusqu'à ce que Rin'go décide de le tuer. Tiens d'ailleurs, peut-être était-il temps que cet inculte des Shinigamis en sache un peu plus sur ce qu'il tenait dans ses frêles menottes.

- Sais-tu à quoi sert cet objet ?

*Garde-le. Ce carnet ne m'appartient pas, et il ne m'est d'aucune utilité. J'ai su vivre des siècles sans, et il en sera toujours de même. Comment l'as tu eu ? *

Ainsi ce cahier allait pouvoir rester dans les mains d’Akari . Et selon ce que disait le
« Shinigami »
il appartenait désormais au jeune homme.
Le dieu de la mort semblait voir a travers les pensées de l’ôte, il avait deviné qu’il mentait … De toute façon, face a un tel monstre, Akari ne pourrait pas faire grand chose, il allait donc lui raconter ce qu’il s’était réellement passé .Après avoir vérifié que les passants étaient toujours occupé avec le mort le jeune homme ajouta …

_Et bien … J’ai vu des hommes se battre, et faire tombé ce livre, que quelqu’un protégeait de l’autre, dans un puit…Par curiosité je m’en suis approché et j’ai été surpris de voir que la carnet était tombé dans un seau… Qu’elle chance… Je l’ais donc pris et … me voilà …je comptais vite rentré chez moi et étudier ces drôles d’écritures …

« Maintenant que je vois cette créature je doute que ce phénomène soit réellement de la « chance » … »

En y pensant, il allait peut être pouvoir demander ce que signifiaient toutes ces inscriptions …

*Démon, moi ? Tu as rêvé, sur ce coup là ! Je suis un Shinigami. Il est peu probable que tu aies entendu ce nom. Il ne désigne aucunement une race de Démon, il définit les Dieux de la Mort. Et ne me prend pas non plus pour une faucheuse ! Je ne suis pas une allégorie, ni une idée abstraite. Non, crois moi, je suis bien réel. Seulement, tu es le seul qui puisse me voir, car tu possèdes dans tes mains ce carnet. C'est un de ses nombreux pouvoirs. C'est pour cela que j'aie tué l'homme, et que tu l'as vu tomber comme cela sur le sol, sans comprendre pourquoi. Les villageois concentrent leur attention sur lui, et non sur toi, de cette façon. Car, à leurs yeux, théoriquement, t'es entrain de causer tout seul comme un Sorcier.*

_Tu es un Shi-ni-ga-mi ? … ajouta t il surprit la bouche grande ouverte … « Un dieu de la mort ….. »
Ce cahier a des pouvoirs ? …Et je suis le seul a pouvoir te voir …

Tout s’expliquait désormais, rien ni personne ne pouvait distinguer et donc être effrayé par le monstre …

« C’est …magnifique …. »
Akari commençait a pressentir qu’il allait être le propriétaire d’un force incroyable, qu’il allait pouvoir en usé a volonté… Et ce shinigami, il lui servirait sûrement, il pourrait aller espionner pour lui… et plein d’autres choses encore ! … Alors non, cet homme écroulé dans la rue n’était pas le hasard, et non, ce n’était pas un signe de malchance … Bien au contraire, sa vie allait changé ! … Tout d’abord il fallait faire de ce monstre un allié …

*Sais-tu à quoi sert cet objet ? **

_Aucune idée … Il a d’autre utilité que de te voir ? …

Peut être donnait il la vie éternelle, l’invulnérabilité ! ….. Le jeune homme commençait a partir dans de drôles de délires ….Et il le sentait, il devait se reprendre …

« Peut être n’est ce qu’un rêve … je me suis peut être assoupie devant la porte de la bibliothèque et l’autre sourd et muet ne me réveille pas … Vite je dois me réveillé ! … »

Le parano glissa discrètement sa main droite dans sa poche de pantalon et s’y pinça …

« Hum ? ! …. Non ….Rien n’a changé …je ne rêve vraiment pas …»

Ce fut sans broncher que Rin'go écouta le récit du jeune homme à propos de sa trouvaille du cahier. Il ne l'interrompit point, car c'était la première fois depuis qu'il l'avait rencontré que le garçon prononçait de si longues paroles sans réticence et là, il ne semblait pas mentir. Ces paroles étaient précieuses, il devait donc les écouter avec l'attention la plus pleine. Néanmoins, ces paroles tant attendues ne donnèrent pas plus d'informations à Rin'go concernant le Death Note. Mais alors, dans ce cas, le Shinigami ne savait toujours pas ce que ce cahier faisait dans le monde des humains. Qui aurait pu le posséder ? Y'avait-il un autre monde de Shinigamis par ici ? Ou même loin d'ici ? Ou peut-être certains Shinigamis vivaient-ils sur terre et avaient fabriqué ce cahier dans un pays d'occident, puisqu'ici, il n'y en avait pas, avant de le faire importer dans ce village paumé et archaïque qu'était le Kanto ? Des hypothèses sans réponses ni expérimentations se bousculaient dans la tête du Shinigami qui ne savait que dire après ces paroles. Il réfléchissait tandis que le jeune homme semblait lui aussi cogiter, sans doute sur les pouvoirs que pouvait avoir ce cahier, car Rin'gi avait précédemment éveillé sa curiosité. Après tout, un cahier noir comme celui-là, rien de plus normal, non ? Mais un cahier déclenchant la venue d'un Shinigami qu'un humain, et seulement l'humain possédant le cahier, pouvait voir, devenait bien plus intéressant, donc changeait bien des choses...
Tandis que le jeune homme répétait la nature de Rin'go en ralenti, celui-ci jetait un regard vers les villageois et éclata de rire en voyant qu'ils étaient toujours là à regarder la pauvre victime tuée d'un coup sans qu'ils ne s'en apercoivent. Rin'go se retourna.

- Quoi ? Bah, bien sûr que oui. A quoi il servirait si sa seule utilité consistait à me voir ? Non, ce cahier est étrange, vraiment très étrange. Et je félicite et m'incline devant celui qui l'a créé. Bon bien sûr, à moi, il ne me sert à quedalle. Mais à toi...

Un sourire sadique étira ses lèvres tandis qu'il se penchait vers le jeune homme jusqu'à ce que son visage se trouve au niveau du sien. Son regard glacé se plongea dans celui du garçon, comme si, rien qu'avec la force de son regard, il pouvait voir à l'intérieur de lui, lire dans ses pensées, trouver les réponses aux questions qu'il se posait à son sujet. Le Shinigami émit un petit rire malsain ensuite. Le souffle du garçon était chaud et saccadé, celui de Rin'go était froid et calme.

- Ce cahier est un cahier de la mort. Comme son nom l'indique, il tue, il tue des gens. Il tue tout ce que tu lui demandes de tuer, de la façon dont tu veux les tuer. Tu sais lire l'Anglais ? Ah non, je ne pense pas. Voyons, dans votre monde...invention de l'écriture, 4000 ans avant Jésus machin. Ah, j'étais né. Bref, c'est pas le sujet. Je vais te traduire ce que j'ai écrit sur la deuxième page de couverture de ce bouquin. Tu ne trouveras nulle part un instrument qui fait une telle écriture, parce qu'il n'est pas fabriqué sur terre. Evidemment, tu ne peux pas écrire le nom de n'importe qui là dessus. Il faut que tu connaisses le nom de la personne que tu veux tuer et que tu connaisses son visage, de façon à le visualiser quand tu écris son nom. Tu me suis jusque là ? Après tu as la liberté de faire le truc le plus gorissime qui soit. Tu disposes pour cela de 6 minutes 40. Pas une seconde de plus. Si tu ne veux pas décrire sa mort, tu le verras mourir dans quarante secondes. Moi, j'ai la chance de pouvoir voir le nom des gens. Je vais te montrer.

Il ouvrit le carnet et le posa à l'endroit dans les mains du jeune homme. Puis il alla se placer derrière lui et passa et bras autour de son corps. Il valait mieux que le cahier se trouve entre les mains du garçon pour ne pas trop éveiller les soupçons. On ne savait jamais, au cas où il n'avait pas attiré toute l'attention des villagoies lors de son meurtre. Il rejeta ses longs cheveux en arrière, mais cela n'empêcha pas quelques mèches de tomber sur les épaules du jeune homme. Rin'g s'empara du dit instrument qui n'était pas fabriqué sur terre. C'était un long morceau d'acier sombre gravé de symboles dont de toute évidence le garçon ne pourrait pas comprendre la signification. Le Shinigami se dispensa alors de tout commentaire sur l'objet tandis qu'il trouvait une page blanche afin de commettre son prochain meurtre. Il sourit et releva la tête avant de tendre sa main gauche vers une femme d'une quarantaine d'années, fermière surement. Elle avait de longs cheveux blonds qui tombaient en mèches emmêlées sur ses épaules et alertait tout le monde par ses sanglots déchirants, attirant de plus en plus de passants à chaque cri.

- Regarde celle-là. Elle s'appelle Miyumi Sarakuya.

Il posa la mine de l'instrument sur une des lignes et écrivit les premières syllabes de l'identifiant de la fermière. Il sentait que l'excitation du jeune homme allait monter de plusieurs crans lorsque la femme allait s'écrouler sur le sol, victime d'une crise cradiaque. Il adorait cet effet de terreur chez les incultes.

- Dans quarante secondes, elle sera morte.

Il traça le dernier trait. Puis il rangea son instrument mystérieu. Enfin, il leva la tête et prit tout le loisir à compter les quarantes secondes. L'excitation de Rin'go grandissait au fur et à mesure que la jeune femme se rapprochait de la mort. La pauvre...Elle continuait de crier et de courir dans tous les sens. Le sourire de Rin'go s'élargit.

- Trente-neuf...quarante.

La femme se stoppa sur place, la bouche grande ouverte. Ses yeux s'exorbitèrent et devirent gris pendant le dernier battement de son coeur, gris de mort. Son dernier souffle de vie se bloqua dans sa gorge en feu, lacérée de cris. Elle s'immobilisa en pleine course, les bras levés au ciel, ses longues mèches voletant autour de sa tête comme une auréole que le soleil venait dorer de sa lumière. Ses châles de laine éparpillés sur ses épaules donnaient l'impression qu'elle se déchirait de toutes parts. Le temps sembla suspendu pendant quelques secondes, on n'entendit plus aucun bruit, puis tout le monde se tourna vers la fermière pour voir son corps inerte chuter sur le sol, comme un vulgaire patin de chair.
Rin'go éclata de rire et libéra de sa demi-étreinte le jeune homme.

- Des questions, Teishi ? (signifie apprenti, contraire de Meishu : guide)

Akari était encore sous le choc, il venait de voir une jeune femme mourir, s’écrouler sur le sol par le seul pouvoir de quelques inscriptions… Il était effrayé, excité, puis ces sentiments intenses se transformèrent rapidement en un élan de psychoses ou le jeune homme se mit a imaginer la puissance dont il allait disposer. Il était subjugué…c’était vraiment incroyable…comment un simple cahier pouvait il avoir la faculté de tuer une personne …

-Il me suffit donc décrire un prénom et un nom …et je peux préciser la mort …

Cette fois il en était certain, ce cahier n’était pas arrivé dans ses mains par le fruit du hasard une force étrange, le destin peut être, lui avait offert le pouvoir d’être plus fort que son seigneur lui-même ! … S’il le voulait il pourrait devenir le nouveau maitre du japon, de la chine …Non, du monde! Il se voyait déjà intouchable, riche, libre, et surtout, fiancé a cette magnifique princesse …

-Tu ne peux même pas imaginer ce que représente ce cahier pour moi…

Un seul détail avait cependant retenu son attention… Une seule capacité qu’il ne semblait apparemment pas pouvoir jouir…

-Et toi… tu peux voir le prénom et le nom des personnes ? Tu m'en fera part ? Ou bien , puis je aussi avoir cette faculté…

En effet, si Akari envisageait d’user du pouvoir du DEATHNOTE, il aurait surement des ennemis sur sa route, et sans leurs identités, il ne serait qu’un humain comme les autres … ah oui, les ennemis, il comprenait pourquoi ces deux hommes se battaient tout deux pour posséder le cahier … Mais il réalisa aussi que d’autres personnes devaient donc, être au courant … Il avait donc en effet des ennemis, dont il ne connaissait rien …

« Je n’ais plus qu’a espérer qu’aucune personne ne m’ai vue… »

- Au faite, comment te nommes-tu, shinigami ? …Ajouta t-il froidement a son hôte
Il semblait qu’a partir de maintenant, tout deux allaient rester ensemble…Akari se devait donc de faire plus ample connaissance avec ce dieu de la mort…

- Ah ! Décidément, c'est trop marrant de voir ces pauvres petits mortels mourir ! Je ne m'en laisserai jamais ! Eh oui, ajouta-t-il à l'adresse de Akari. N'est-ce pas excitant de pouvoir tuer qui tu veux par le simple fait de pouvoir écrire ! Au fait, tu sais écrire, j'espère ?

Il avait posé cette dernière question sur un ton un peu ironique, presque moqueur. Il était peu dire qu'il se fouttait de la poire du jeune homme. L'écriture avait été inventée il y avait de cela très longtemps, mais rien ne disait que Akari, car c'était le nom qu'il avait vu au dessus de la tête du jeune homme, savait écrire. A l'époque du Moyen Âge, seuls les moines et quelques rares privilégiés qui avaient la chance de se payer des leçons savaient écrire. Il fut certains royaumes ou même le Roi ne savait pas écrire, preuvre, Charlemagne ne signait-il pas d'une simple croix les documents officiels ? Ah, mais c'était en France ça, et Rin'go savait très bien qu'il se trouvait au Japon. C'était en japonais qu'il parlait avec Akari depuis tout à l'heure. Ce n'était pas Akari qui comprenait sa langue, c'était Rin'go qui parlait la sienne. Le Shinigami, entre autres pour cette raison, se sentait indéniablement supérieur à Akari et aux autres mortels qui peuplaient toujours la rue. L'admiration pour ce cahier chez le jeune homme était hilarante. En un simple geste, en l'espace d'une quarataine de secondes, ce simple cahier de pacotille était devenu aux yeux du jeune homme l'objet le plus précieux du monde, comme une partie de lui même. Navrant, c'était absolument navrant, mais intérieurement, Rin'go le pardonnait. Ce n'était qu'un humain après tout. La foule était désormais d'une abondance inégalable depuis longtemps. Les deux morts attiraient beaucoup de monde par leur soudain décès. La paysanne morte d'une crise cardiaque alors qu'elle n'était pas si vielle, et le meurtre du paysan, inexpliqué. sans doute ferait-on quérir le roi et nommerait-on un coupable, car il fallait bien en trouver un. On le ferait sans doute brûler en place publique comme un hérétique et Rin'go s'en réjouerait.

- Je peux voir les noms et prénoms de tout le monde, ainsi que leur espérance de vie. Je vois quand cette personne mourra, je connais le prénom de celle-ci, je connais le lien de parenté de celle-là avec l'autre là bas. Je sais absolument tout. Leur vie est tout à porté de mes mains et de mes pouvoirs. Je les manipule et j'en fais ce que je veux. Par exemple, je vois ton nom de famille et ton prénom.

Il se pencha sur Akari, toujours derrière lui, et chuchota à son oreille d'une voix glaciale.

- Je pourrais même te tuer là, à l'instant, si je le voulais...

Le Shinigami laissa sa phrase en suspend, laissant l'adrénaline du jeune homme monter d'un cran dans sa carcasse fragile et juvénile. Il sourit. Pauvre petit Akari, pauvre petit humain mortel, sous l'emprise de l'envie du pouvoir et de la manupulation d'un simple cahier. Il était étrange comment par un simple cahier on pouvait faire exploser une personne. Décidément, les humains avaient beaucoup à apprendre. Akari était devenue son pantin de chair, il en ferait ce qu'il voudrait. Il dépendait entièrement de lui et de ce cahier. Car seul Rin'go pouvait lui donner de cruciaux renseignements sur ce cahier. Mais étonnament, il sentait qu'Akari ne le lâcherait pas de sitôt, et que lui même ne le lâcherait pas. C'était étrange, à quel point il se sentait lié à un simple mortel et à son destin, alors qu'il pouvait le tuer quand il voulait. C'était excitant. Rin'go se sentait rempli d'allégresse, tellement qu'il fallit saisir un autre objet tranchant et tuer une autre personne dans les alentours rien que pour s'amuser. Mais il fallait garder son calme et conserver son pouvoir pour plus tard. Il avait bien longtemps qu'il n'avait pas prit autant de plaisir que cela à tuer. C'était comme si ce jeune homme lui avait redonné envie de vivre. Décidément, il lui serait bien utile. Peut-être même que ce n'était pas le hasard qui l'avait fait tomber sur Akari..peut-être que c'était...un signe...Bah ! Ses idées Satanistes le subjugaient encore ! Il les chassa d'un signe de tête, comme pour chasser un moustique et se redressa avant de reprendre.

- Bien sûr que je peuc te faire part de ce que je vois. Mais cela dépend de ma seule volonté. Cela veut dire que si je suis de mauvaise humeur, tu ne me fera pas sortir un mot. Et puis, tu connais plein de gens. Tu peux te débrouiller seul, un peu. En ce qui concerne le moyen de faire la même chose que moi. Il y en a bien un...Mais c'est un lourd sacrifice.

Il rejeta ses longs cheveux gras en arrière et ria intérieurement. Cela commençait à être intéressant. Il passa devant Akari, entrant dans son champ de vision et se pencha vers lui afin de le regarder dans les yeux pour explorer à tout loisir sa réaction face à cet accès au pouvoir suprême.

- Tu peux faire l'échange des yeux. Cela consiste à prendre des particules de mes yeux, quelques uns de mes gênes, pour les transférer dans ton corps, afin que tu vois la même chose que moi. La prunelle de tes yeux deviendra rouge, et tu aura accès à toutes les données du monde. Pour cela, il suffit que tu me formule intelligiblement et simplement ce voeu. Mais comme toute accession au pouvoir, ce n'est pas gratuit. Il me faut quelque chose en échange. Ce n'est pas moi qui choisi, c'est une règle imposée à tout le monde. Ce que je veux de toi mon ange...

Rin'go se pencha plus encore. Son visage était au même niveau que le sien, et leur regard ne se quittait plus, l'un dans l'autre.

- ...c'est une partie de ta vie...

Son sourire ne quitta pas ses lèvres. Mais il ne se renforça pas non plus, il stagna, de quoi avoir des crampes. Cependant, Rin'go n'en souffrait nullement. Il reprit, après que Akari ait eut le temps de flipper au plus haut point.

- C'est tout simple. Je prend ton espérance de vie, que je vois au dessus de ta tête, et je la divise par deux. Cela veut dire que si tu était censé vivre 84 ans, tu ne vivras que jusqu'à 42 ans, et il ne te restera qu'environ 22 ans à vivre. Si tu renonces au droit de propriété de ce cahier, et que tu le ré-acquéris, et que tu refais l'échange de l'oeil, je redivise ton espérance de vie par deux. Ce qui fait que tu ne vivra que jusqu'à 21ans, donc que tu mourras dans trois ans. Et si tu refais l'échange de l'oeil, ce qui te fais tomber à 10 ans et demi...c'est une simple mort qui t'attends. Et biensûr, tu ne me feras pas cracher le temps qu'il te reste à vivre. Tu ne pourras évidemment voir ni mon nom ni mon espérance de vie à moi, puisque cette dernière n'existe pas.

Rin'go se redressa, moqueur, avant qu'une question autrefois posée par le jeune homme. Bah, il fallait bien qu'il ne lui dise.

- Je me nomme Rin'go. Mais Je préfère qu'on m'appelle Rin'.

Alors Akari pourrait avoir accès a un tel pouvoir ?…Mais il devait sacrifier une partie de son existence…Le shinigami ne lui faisait plus vraiment peur et devant lui il n’hésitait désormais plus a montrer sa vrai facette de jeune homme blagueur et maladroit.

-Un drôle de prénom ça …Rin’ … Tu sais… Je n’ais pas peur de la mort, mais j’ai un rêve… et je souhaiterais l’accomplir avant que mon heure n’arrive…

« La princesse… Si elle et moi pouvions nous aimer, vivre en liberté… »

-Mais grâce a ce carnet, et a toi, mon ami, je vais pouvoir l’exaucé… Sois sur que j’userais peut être de ces yeux si ma vie ou celle que j’aime en dépend…

« L ‘amour, il ne doit pas connaître ça… »

-Shinigami…

Akari semblait heureux, et même si son nouvel ami se fichait légèrement de lui, il l’ignorait simplement en se contentant d’imaginer la façon avec laquelle il allait pouvoir approcher la princesse pour la première fois … Une fois face à elle…Devra t il lui parler de ce carnet ?…
Il semblait déjà près a tout les sacrifices possibles pour approcher sa bien aimée.

-Lorsque mon rêve aura prit racine, je pourrait alors montrer au monde entier ce carnet…Et peut être que le peuple entier se rendra compte que je ne suis pas n’importe qui, puisque ce deathnote me fut offert à MOI !…J’obtiendrais alors le pouvoir nécessaire pour que la princesse m’aime a jamais !

Il venait d’ajouter ces paroles tel un enfant gâté, riant sarcastiquement de ses prédictions…

-Mais… pourquoi restes tu avec moi ?…En es tu obligé ? Ou bien ma compagnie te plait elle tant que ça ?… Tu es peut être un …ANGE… de la mort ! Ah ah … Tu veilles sur mon corps tel un vautour en attendant impatiemment que je meurt par la faute de ce carnet empoisonner !

Il était sérieux, ou du moins il sembla l’être jusqu’à ce qu’un léger sourire n’apparaisse sur le bord de ses lèvres, et qu’il se mette ensuite a éclater de rire, provocant alors chez certains passants, un excès de curiosité les obligeants a tourner la tête vers lui.

-Oupsss !

« Je devrais me calmer…Bien…Alors comment vais je bien pouvoir faire… »

-As tu une idée, oH Grand Shinigami ?…

Cette question rhétorique n’attendait en effet aucune réponse de la part de son ôte.

-Bref ! Tu penses que je devrais en parler a ma meilleur amie ?…De ce carnet … Je risque de l’impliquer…Mais j’aurais besoin de conseils…

Penchant lentement son buste vers l’arrière, et avançant son fessier, il perdit tout a coup l’équilibre, et manqua dans sa chute inévitable, d’accrocher une caisse de bois.

_Oupsss… ,Dit-il en se grattant la tête.

Rin'go riait, riait de l'intérieur. Ce jeune homme naïf était décidément comme tous les humains de ce pauvre monde pourri : un homme assoiffé de pouvoir. Tsss, ils étaient tous pareils, cela ne changerait donc jamais ? Malgré ses moqueries intérieures et les insultes stupide qu'il soufflait à Akari sans les prononcer, Rin'go restait tout à fait stoïque à ce qu'il entendait. Après tout, pourquoi le mettre en garde ? Il était jeune, il allait surement désobéir à ses ordres ou ne pas écouter ses conseils. mais qu'importait au fond ; il pourrait ainsi s'amuser, et la partie serait des plus amusantes. L'euhorpie du jeune homme commençait cependant à monter un peu trop haut au goût de Rin'go, qui leva les yeux afin de voir si l'attention des villagois était toujours centrée sur les deux morts. Eh nan, la poisse, il commençait déjà à se dissiper dans les rues. Une charette tirée par des boeufs s'engagea dans l'allée, conduite par un paysan à l'air tout à fait tranquille et nonchalant. Rin'go l'aimait déjà. Des hommes empoignaient de toutes leur forces les corps et les hissaient avec difficultés dans la charette, sous les yeux des passants. Un paysan s'écria qu'il fallait prévenir le roi. Rin'go sourit, qu'ils y aillent ! personne ne pourrait expliquer la mort de ces pauvres humains sans importance. Il y en avait plein, des gens, sur Terre, pourquoi ne pas en tuer quelque-uns ? De toute manière, il naissaient aussi vite qu'il mourraient.

- Tu ferais mieux de te calmer, conseilla Rin'go. Tu va être pris pour un psychopathe si on te surprend à parler tout seul. Tu es bien comme tous les autres humains, ah, ne peux-tu donc pas changer un poil d'attitude, devenir plus sérieux et plus stratégique ? Cela pourrait t'être utile pour la suite, et puis, tu risques fort de perdre tes moyens, avec tant de facilité, m'enfin, ce n'est que mon opinion.

Le Shinigami haussa ensuite les épaules, et Akari délaissa le sujet du Death Note pour en venir à lui. La familiarité était décidément bien vite venue chez les adolescents, de nos jours. Il l'appelait déjà par son surnom et le tutoyait même. Le ton qu'il employait laissait croire qu'il était supérieur à lui. petit inconscient, c'était qui, le Dieu de la Mort, ici ? Ainsi donc, il était amoureux, quelle belle affaire. Rin'go n'avait jamais connu l'amour, c'était tout juste s'il savait ce que c'était et à quoi cela servait. Et puis, il manquerait plus que cela : un Shinigami tombant amoureux d'un autre ! Qu'est-ce que sa pourrait lui faire, à lui ? Il ne se voyait pas donner le biberon à un bébé Shinigami ou voir sa femme Shinigami accoucher sur le sable des terres arides du monde des Shinigami, là haut. Mais ! Qu'est-ce qu'il était entrain de s'imaginer là ?! Il fallait qu'il se calme un peu. Le jeune Akari semblait imaginer toutes sortes de choses qu'il allait pouvoir faire dans l'avenir. Ah, quel inconscient, comme si tout cela était facile ! Rin'go soupira et se gratta la tête avant de rejeter une mèche grasse et rebelle qui lui collait au front.

- Un ANGE de la Mort ? Moi ? T'a rien pigé mon petit gars : je suis bel et bien un Dieu. Un Ange de la mort ne tue pas. Un Dieu fait tout ce qui lui plaît. Et ne crois pas que j'ai envie de rester avec toi. J'y suis obligé, point barre. Et tu as intérêt à mettre au point des choses inétressantes avec ce carnet, sinon, je serai obligé de tuer des gens pour me distraire, car ton monde et loin d'être inétressant, la ville où tu vis, du moins. Qui sait, peut-être pourrai-je tuer celle que tu aimes afin de voir ce que cela fait de voir quelqu'un souffrir d'un chagrin d'amour, s'auto-détruire progressivement sous la douleur pour enfin se donner la mort ?

Il éclata de rire, d'un rire sadique et sarcastique que seul Akari pouvait entendre.

- Mais voyons, à quoi cela m'avancerait ?! Même toi, je suis obligé de te laisser en vie si je ne veux pas m'embêter. Ne vas pas te prendre pour un élu. Ce carnet est tombé dans un puits et tu l'as ramassé, c'est aussi simple que cela. On ne devient pas quelqu'un de grand et de fort, quand on a ce carnet entre les mains, justement. On devient faible et dépendant de l'immense pouvoir qu'il représente. Tu ne sais pas tout cela, hein ? Mais tu es avide de pouvoir, avide d'amour et de richesses. Petit pervers...petit inconscient...Tu es obligé de garder ce carnet ! tu l'aimes déjà et vous êtes liés l'un à l'autre ! Qui pourra jouer la pièce qui me distrait sinon. Ah, je ne veille pas sur toi, non. Je me régale de tes souffrances, me ris de tes conneries et de ton inculture. Je me distrais et la vie est belle. Regarde.

Il se déplaça légèrement sur sa droite et saisit une lourde hache, qu'il pouvait cependant souvlever d'une seule main, sans aucun effort. Il visa un jeune enfant, qui ne devait pas voir plus de huit ans. Il était tout petit, avec de longs cheveux blonds comme les blés, et regardait, tenant la main de sa mère, la triste scène. Le pauvre, voir cela, à cet âge...ç'allait sans toute le traumatiser à vie, qui savait ? Plus pour longtemps.

- Tu vois, cet enfant ? Je pourrais te rendre responsable de sa mort, étant donné que je suis à côté de toi, alors ne me prend pas pour un moins que rien. Tu saisis ?

Il bondit en l'air et projeta l'arme en face de lui, sur sa pauvre petite cible inconsciente. La hache tourna sur elle même et fusa à côté des passants qui hurlèrent de terreur. La lame inblocable effleura ses longs cheveux avant de lui trancher net la tête. Tel un ballon de football - la comparaison de sadique XD - la tête blonde roula sur le sol, enduite de sang, tandis que les organes se répendaient sur le sol de terre. Le corps chuta mollement à terre et la mère poussa un cri horrifié tandis que les passants se dispersaient, hurlant à la sorcellerie. Rin'go retomba sur le sol, un regard noir sur Akari.

- Maintenant, zen, Akari.

Zen...alors qu'il venait d'exploser trois vies humaines sous ses yeux...

Rin’go avait raison…Il avait le dessus, lui, était maître de la situation, il pouvait a n’importe quel moment faire tourner le sort en sa faveur. Ce qu’il souhaitait c’était l’amusement … Alors il en aurait.

« Shinigami…Grâce a toi je vais pouvoir épousé celle que j’aime. Mais je vais devoir te manipuler toi aussi… Tu n’es pas bête, ma tâche sera dure, mais, je triompherais. Et quand je n’aurait plus besoin de toi, je trouverais le moyen de te détruire car même un dieu n’est pas immortel…J’en suis certain, tu as une faiblesse. »

Rin venait de tuer un innocent devant les yeux surpris d’Akari. Un jeune enfant, un être que le jeune homme devait normalement protéger. Il n’était plus de ce monde a cause de lui…Etait il devenu un meurtrier pour autant ? … Ce carnet allait peut être le faire devenir un sang-cœur, un ..Shinigami. Non, il devait reprendre le dessus, et montrer que c’était lui qui menait les jeux. Si son ôte devait croire qu’il était supérieur, il pourrait a n’importe quel moment menacé l’ouvrier de l’empereur. Seul problème…
Le seul fait que le shinigami ait l’idée de tuer sa bien-aimé pour s’amuser avait emplit Akari d’une rage sans égale. S’il tuait la princesse ? … Il devait ignorer ces meurtres dont il était le témoin et essayer d’embobiner le coopérateur.

-Récapitulons Rin…Tu veux de l’amusement, de l’action… Mais n’oublis pas que ce carnet entre mes mains tu ne peux pas le prendre…Enfin, c’est ce que j’en ais déduis… En effet, si tu pouvais me le reprendre, tu l’aurais donné a quelqu’un d’autre que moi, simple gardien… L’image que je te montre de ma personnalité n’aurait pas dut t’intéressé…

Akari s’approcha, la tête haute, triomphant, puis se baissa lentement pour attrapé une craie posée sur le sol.

-Ce carnet est a moi. Et si tu souhaites rester pour t’amuser ne te gène pas. Mais ne te met pas sur ma route…

Il y avait peut être été un peu fort … Si au lieu de s’en faire un ennemis il s’en faisait un allié consentant… ?

-Mais, je sais que tu ne cherche pas l’affrontement étant donné que tu te sens supérieur a moi… Donc il n’y aura aucun problème n’est ce pas ? …

Maintenant que les choses étaient claires, Akari devait penser a un plan … Qui tuer en premier ? De qui se servir ? … Qui éviter, et comment s’y prendre pour ne pas être soupçonné… Tant de questions qu’il décida de résoudre immédiatement.

-Rin…Maintenant nous ne nous parlerons plus que par ce manuscrit…

Akari venait de lui tendre une longue feuille jaunâtre …

-Je la garde avec moi, et pour te répondre j’écrirait dessus…Au palais je dois prendre le plus de précautions possibles. D’ailleurs que dirais tu d’y aller ? Je souhaite te montrer celle que j’aime …Après tout, tu es un ami maintenant…

Rin'go avait considéré avec un certain dédain le manuscrit jauni, typique du moyen âge. Il haussa les épaules, signe que cela ne le dérangeait nullement, pire, qu'il éprouvait une pure indifférence face à Akari. Sa préférence vis à vis de leur communication future traduisait la révélation de son alphabétisme. Rin'go espérait jure qu'il écrivait de la même façon qu'il parlait, à savoir, en Japonais. S'il ne savait pas lire l'Anglais, le fait qu'il sache lire et écrire la langue qu'il parlait n'était déjà pas mal. Après tout, si cela lui faisait plaisir...Le Shinigami faillit sourire lorsque le jeune homme lui intima de l'accompagner au palais royal, voir celle qu'il aimait. Au moins, cela lui ferait une petite balade. Il était de plus, toujours curieux d'observer la réaction des humains face à ce terrible sentiment qu'était l'amour, celui qui faisait naître et tuer à la fois. Rin'go n'avait jamais connu l'amour, il connaissait sa signification, il l'avait observé sous toutes ses formes chez les différents humains de ce monde, mais jamais il n'avait éprouvé une telle chose...Vis à vis de qui d'ailleurs ? Une humaine ? Ben voyons, pour crever après ?! Rin'go se voyait mal tomber amoureux d'une belle et charmante Shinigami, et faire plein de petits Rin'go...Ah, quelle horreur !

- Ma foi, si cela te fait plaisir, répondit-il au bout d'un moment.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux comparses se mirent en marche vers ce dit palais, laissant derrière eux la scène du triple crime à laquelle Rin'go jeta un dernier regard malfaisant. A défaut d'être un comique noir, il aurait pu faire carrière en tant qu'assassin, si jamais il avait été un humain. Ô combien voler la vie était passionnant ! Ô combien l'on se sentait supérieur devant la terreur que l'on inspirait à ses victimes ! Le monstre sourit intérieurement : oui, c'était une belle vie.
Ils traversèrent toute la ville qu'habitait Akari et ce fut avec une extrême curiosité que Rin'go explorait ces lieux méconnus. Il avait été partout, sauf dans cette ville ; elle était pourtant bien grande ! Comment avait-il pu la louper ?! Enfin, le Japon était aussi un très grand pays bourré de villes pleines d'habitants, alors il n'était pas surpris, en fin de compte. Devant la naïveté de certains habitants, Rin'go avait parfois envie de rire, parfois de tuer, mais après tout, mieux valait ne pas faire trop de dégâts pour l'instant. Ce serait idiot qu'Akari soit pris pour responsable et brûlé sur un bûcher pour hérésie, non ? L'histoire n'allait tout de même pas s'arrêter ici, elle commençait tout juste et, vu la détermination et l'envie de pouvoir de l'un des acteurs principaux, promettait d'être très intéressante.

- Dis-moi, Akari, lança le Shinigami alors qu'ils tournaient à un angle de rue. On est dans quelle ville exactement ? Je suis pommé avec tout ce monde ! Pas l'habitude, dans le monde des Shini'...

Il s'arrêta brusquement, stationnant dans l'air, à quelques mètres du sol - déjà qu'il était grand ! - et se gratta la tête, un regard sceptique passant dans ses iris. Pomme...fruit...Gné ? Rin'go perdait la tête, ou bien il avait la dalle ?! Par tous les Dieux de l'Enfer ! Le voilà bien ! Rin'go baissa sa main. Il y avait des marchés partout ici, d'après ce qu'il avait pu observer en chemin, il n'aurait aucun mal à aller chipper discrètement quelque sorte de nourriture. Tiens, justement, un stand de fruits était justement là, à l'angle de la rue. Un sourire sadique étira les lèvres du Dieu de la Mort, comme souvent, me direz vous.

- Attends moi une p'tite seconde... prévint-il.

Sans laisser à Akari le temps de répondre, il fila comme une flèche à travers la rue, traversant les passants comme un couteau d'acier dans du beurre mou, et parvint en quelques secondes, sans difficulté aucune, à sa destination tant coinvoitée. Alléché, le Shinigami chippa discrètement une banane mûre à point et s'en alla comme un voleur, sans que personne ne l'ai vu. Cependant, si Rin'go avait le malheur de prendre quelque chose venant du monde des humains, cette chose allait voler dans les airs, sous les yeux ébahis des passants. Pour cette raison, capitale, qu'il alla jouer à cache cache derrière une petite maison pour savourer son fruit. Il adorait les bananes ! En quelques secondes, la saucisse sucrée disparut dans sa bouche sans le nourrir et le Shinigami s'éleva dans les airs, la peau de banane encore dans sa main griffue, tel le cadavre d'un animal dans les serres d'un aigle royal. C'était là que tout allait devenir intéressant. Souriant de sa blague pas drôle, le monstre revint dans la rue, au dessus des passants. Certains levaient déjà le nez en l'air et observait la peau de banane qui volait au dessus de leur tête, comme par magie ; les pauvres, il allaient faire une crise cardiaque à force !

- Banzaiiiii !

Et toc ! La pieuvre jaune à taches noires faisait son show ! Dans une chute monumentale ornée d'un triple salto de la mort qui tue, la peau alla s'écraser sur la tête d'un des passants qui hurla de terreur. Rin'go explosa de rire et redescendit en douceur en direction d'Akari tandis qu'ils tournaient à l'angle de la rue.

- Ah, je ne me lasserai jamais des humains...HEIN ?!

Il faillit s'étrangler, entre rire et étonnement, devant l'énorme édifice se dressant devant eux.

- Ta copine habite LA ?!